2015 sera en France la dernière année au cours de laquelle nous pourrons porter quelques objets dans une poche plastique à usage unique. La proposition de loi visant l'interdiction vient d'être acceptée. Ce qui n'empêche pas de s'en passer dès maintenant, car derrière la poubelle, il y a les composteurs industriels et l'océan. La prise de conscience est là puisque la quantité de sacs utilisés a déjà beaucoup baissé.
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Un amendement gouvernemental interdisant les sacs plastiques à usage unique à partir du 1er janvier 2016 a été voté mercredi soir en commission par les députés, selon une source parlementaire. Ce vote, intervenu dans le cadre d'un projet de loi sur la biodiversité, est « une bonne nouvelle » pour France Nature Environnement (FNE), qui espère que « cela ne va pas être détricoté immédiatement, car les lobbies sont à l'affût ».
Déjà, sous l'effet d'une convention volontaire, le nombre de sacs plastiques de caisse distribués en France dans les grandes surfaces alimentaires est passé de 10,5 milliards à 700 millions entre 2002 à 2011, souligne le gouvernement dans son exposé des motifs de l'amendement. « Mais il y a lieu de poursuivre cette réduction car près de 5 milliards de sacs de caisse en matière plastique à usage unique et plus de 12 milliards de sacs dits "fruits et légumes" sont encore distribués dans les commerces », ajoute-t-il.
Même les sacs biodégradables ne sont pas sans effet
La proposition vise donc à prendre en compte les enjeux liés à la consommation importante de ces sacs « fruits et légumes » qui jusqu'à présent n'ont jamais fait l'objet de dispositions visant à en réduire leur consommation. Elle prévoit une interdiction de distribution des sacs à usage unique sauf pour des sacs répondant à des conditions particulières : les sacs « biosourcés » et compostables.
« On pense que l'opinion est prête », souligne Benoît Hartmann, porte-parole de FNE, tout en plaidant pour « l'étape suivante, c'est-à-dire l'interdiction de tous les sacs jetables », y compris les sacs biodégradables, qui nécessitent d'être traités dans des composteurs industriels, et les sacs dits « oxofragmentables » censés se dégrader mais contenant des résidus de plastique.
Les sacs jetables, même biodégradables, « sont non écologiques », estime l'ONG, à la fois à travers le produit lui-même mais aussi à travers la mentalité qu'ils véhiculent en « laissant croire qu'on peut faire ses courses avec un sac qui va finir à la poubelle ».
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