Pour la journée mondiale des lépreux, le 30 janvier, l’OMS tient à rappeler que la lèpre est une maladie qui fait toujours des victimes. Toutefois, elle est de moins en moins active et a été éradiquée dernièrement dans un grand nombre de pays.

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    La lèpre est éradiquée dans un grand nombre de pays. © Mrot, OMS

    La lèpre est éradiquée dans un grand nombre de pays. © Mrot, OMS

    Le nombre de nouveaux cas de lèpre ne cesse de diminuer depuis 2000 mais la maladie n'est toujours pas éradiquée. Près de 600 nouvelles infections sont enregistrées chaque jour, l'Organisation mondiale de la santéOrganisation mondiale de la santé (OMS) ayant recensé 212.000 cas en 2009. Ce dimanche 30 janvier marquera la 58e Journée mondiale des lépreux, celle-ci ayant été organisée pour la première fois en 1954 par le Français Raoul Follereau.

    Bien sûr, la lèpre ne ravage plus le monde comme au temps de saint François d'Assise... En 2006, seulement 16 pays - sur 192 États membres de l'OMS - ont déclaré plus de 1.000 nouveaux cas. Et ces pays concentrent à eux seuls, 93 % de l'ensemble des infections enregistrées cette année-là. Aussi vieille que notre Histoire - la première mention écrite de la lèpre remonte à l'an 600 avant Jésus-Christ -, cette maladie infectieuse n'est donc plus considérée aujourd'hui comme un « problème de santé publique ». Sous les coups de boutoir de campagnes très actives, elle a reculé de sorte qu'en quinze ans, 98 pays l'ont éradiquée...

    Cinq ans d’incubation !

    Provoquée par le bacille Mycobacterium leprae, la maladie est transmise par des gouttelettes - d'origine buccale ou nasale - à l'occasion de contacts étroits et fréquents avec un sujet infecté non traité. Dans l'organisme, la bactérie se multiplie très lentement, la période d'incubation atteignant cinq ans. Quant aux symptômes, ils peuvent n'apparaître qu'au bout de vingt ans ! Non traitée, la maladie peut entraîner des lésions progressives et permanentes de la peau, des nerfsnerfs, des membres et des yeuxyeux.

    Depuis 1981, l'OMS recommande un traitement basé sur l'association de trois antibiotiques : la dapsone, la rifampicine et la clofazimine. Cette approche thérapeutique assure une guérisonguérison totale... à condition bien sûr d'être mise en œuvre précocement et suivie scrupuleusement pendant au moins six mois. Grâce à cela, 11 millions de malades ont été guéris au cours des vingt dernières années. Mais 3 millions restent handicapés...

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