Intel propose la deuxième génération de sa clé USB contenant une solution prête à l’emploi pour développer des applications d’intelligence artificielle basées sur l’apprentissage profond.

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    À l'occasion de sa première conférence développeurs dédiée à l'intelligence artificielle qui se tient cette semaine à Pékin, IntelIntel a dévoilé la deuxième génération de sa clé USB dédiée à l'IA, le Neural Compute Stick 2. Comme la version précédente, sa vocation est de permettre d'exécuter un réseau neuronal d'apprentissage profondapprentissage profond pour des applicationsapplications d'intelligence artificielle, directement sur le terminal concerné plutôt qu'en faisant appel à une plateforme de cloud computing.

    C'est ce que l'on appelle du edge computing, technique par laquelle les données sont traitées directement par le périphérique qui les génère afin de réduire la dépendance avec une plateforme en ligne et de permettre une analyse des données en quasi-temps réel. L'edge computing est très utilisé pour l'Internet des objetsInternet des objets. Or justement, le Neural Compute Stick 2 se destine au prototypage d'applications d'intelligence artificielle et de vision par ordinateurordinateur pour des objets connectés, notamment des caméras, des drones, des robotsrobots industriels, des casques de réalité augmentée ou virtuelle, des capteurscapteurs d'infrastructure pour la ville intelligenteville intelligente ou encore des appareils domotiquesdomotiques.

    16 cœurs de calcul pour le Neural Compute Stick 2 

    Branchée sur le port USB 3.0 d'un ordinateur, la clé contient tous les outils pour entraîner des modèles d'apprentissage profond puis les intégrer nativement dans les terminaux. Elle est équipée du dernier processeur Movidius Myriad X qui renferme 16 cœurs de calcul au lieu de 12 précédemment qui font office d'accélérateur pour l'exécution d'un réseau neuronal profond. Ses performances sont huit fois supérieures à celles du Neural Compute Stick 1, dixit Intel.

    Pour finir, le NCS 2 est compatible avec la plateforme open sourceopen source Caffe mais aussi TensorFlow de GoogleGoogle, ce qui n'était pas le cas du modèle précédent. Sa commercialisation vient de débuter via plusieurs sites spécialisés anglophones et asiatiques à un tarif équivalent à une centaine d'euros.


    Intel lance une intelligence artificielle sur clé USB pour moins de 100 euros

    Article de Marc ZaffagniMarc Zaffagni, paru le 21/07/2017

    Après avoir acquis la société Movidius, Intel lance la commercialisation de sa clé USB capable d'exécuter un réseau neuronal d'apprentissage profond pour des applications d'intelligence artificielle. Vendue 79 dollars, soit 68 euros, la Movidius Neural Compute Stick offre aux développeurs et aux chercheurs un outil abordable et économe en énergieénergie pour créer des applications utilisant l'intelligence artificielle.

    Il y a un peu plus d'un an, Movidius, une société spécialisée dans les processeurs dédiés à la modélisation 3D, présentait une clé USB capable de faire tourner une intelligence artificielle (IA) préalablement formée (voir article ci-dessous). De quoi permettre à des terminaux mobiles, des robots et d'autres appareils d'utiliser un réseau neuronal d'apprentissage profond sans avoir à se connecter à une plateforme en ligne. Le système implique, en prime, une économie d'énergie notable et la possibilité de développer de nouveaux usages.

    Ce potentiel n'a pas échappé à Intel qui s'est porté acquéreur de Movidius en septembre dernier. Et voici que le fondeur relance la commercialisation de cette clé baptisée Movidius Neural Compute Stick (anciennement Fathom Neural Compute Stick) au tarif de 79 dollars (environ 68 euros au cours actuel). À l'époque, la clé Fathom était proposée à 99 dollars (85 euros au cours actuel).

    La clé Movidius délivre une puissance de calcul de 100 gigaflops

    Pour ce prix encore plus abordable, les développeurs et chercheurs disposent d'un outil puissant, compatible avec la plateforme d'intelligence artificielle open source Caffe, développée par l'université de Berkeley (États-Unis). La clé Movidius sait adapter un réseau neuronal convolutif entraîné via Caffe pour en faire une version optimisée pour le processeur Myriad 2. La Fathom était aussi compatible avec la plateforme d'IA TensorFlow de Google, ce qui ne semble plus être le cas.

    Sous le capot, on retrouve le Myriad 2, un processeur basse consommation gravé en 600 nm et cadencé à 600 MHz. La mémoire embarquée passe de 1 à 4 Go en LPDDR3. Au final, la clé Movidius délivre une puissance de calcul de 100 gigaflopsgigaflops pour une consommation d'à peine 1 W. Le constructeur indique avoir testé une augmentation linéaire des performances pour une combinaison allant jusqu'à quatre clés et dit travailler sur des combinaisons à 6 et 8 clés.


    Une clé USB pour exécuter un réseau neuronal

    Article initial de Marc Zaffagni, paru le 4/05/2016

    Movidius, la société qui développe les coprocesseurscoprocesseurs de modélisationmodélisation 3D du projet Tango de Google, vient de dévoiler une clé USB grâce à laquelle n'importe quel appareil compatible peut exécuter directement un réseau neuronal préalablement entraîné. Ceci ouvre la possibilité de doter des terminaux mobiles, drones, caméras vidéo et autres robots d'une intelligence intégrée et non plus hébergée en ligne.

    Qu'il s'agisse de Watson d'IBMIBM, de DeepMind de Google, de Facebook ou d'autres, les plateformes d'intelligences artificielles (IA) sont entraînées par des réseaux neuronaux multicouches qui ont besoin de beaucoup de puissance informatique pour fonctionner. La plupart du temps, ce sont des infrastructures de cloud computing qui hébergent l'IA et les terminaux qui l'utilisent viennent s'y connecter. C'est le cas, par exemple, des assistants vocaux SiriSiri, CortanaCortana et Google NowGoogle Now de nos smartphones.

    L'un des enjeux actuels est de trouver le moyen de faire fonctionner une IA directement sur un terminal afin de pouvoir élargir le champ des applications. Il faut pour cela des processeurs embarqués capables d'offrir la puissance de calcul nécessaire sans toutefois vider la batterie en quelques minutes. Nous avons récemment parlé des travaux du Massachusetts Institute of Technology (MIT) portant sur le processeur Eyeriss, pour faire tourner des applications d'intelligence artificielle directement sur un smartphone. On sait également que Qualcomm et Nvidia ont développé leurs propres processeurs graphiquesprocesseurs graphiques.

    Il y a également Movidius, une société à laquelle Google s'est associé pour son projet Tango, qui a fait entrer la vision par ordinateur dans un téléphone pour la première fois. Cette entreprise basée en Californie (États-Unis) vient de franchir une nouvelle étape en dévoilant une solution capable de faire tourner une intelligence artificielle potentiellement sur n'importe quel appareil muni d'un port USB : caméras vidéo de surveillance, drones, casques de réalité virtuelle, robots, etc.

    Image du site Futura Sciences

    La clé USB Fathom renferme le processeur Myriad 2, conçu spécialement par Movidius pour faire tourner un réseau neuronal en consommant moins d'un wattwatt. © Movidius

    La clé USB Fathom et son processeur basse consommation Myriad 2

    Baptisée Fathom Neural Compute Stick, il s'agit d'une clé USB sur laquelle peut s'exécuter un réseau neuronal qui aura été préalablement formé. Le cœur du système repose sur le processeur basse consommation Myriad 2, développé par Movidius, ainsi qu'une structure logicielle (framework) adossée à la clé Fathom. Celle-ci va permettre aux utilisateurs d'adapter leur réseau neuronal à un support mobile en optimisant son code pour qu'il fonctionne avec le Myriad 2.

    Fathom est compatible avec les plateformes d'intelligence artificielle open source TensorFlow, de Google, et Caffe, développée par l'université de Berkeley (États-Unis). L'une comme l'autre met à disposition des chercheurs et des développeurs un outil d'apprentissage profond basé sur des neuronesneurones artificiels dont ils peuvent se servir pour développer leurs propres applications dans les domaines de la robotiquerobotique, de la navigation autonome, de la reconnaissance d'images ou de langage, etc.

    « Avec Fathom, un drone saura se poser seul en toute sécurité, la caméra dans votre maison verra que vous êtes endormi(e) et verrouillera la porteporte, les véhicules prendront des décisions plus rapidement. De manière générale, un grand nombre d'appareils seront plus conscients du monde qui les environne », explique Cormack Brick, responsable de l'intelligence artificielle chez Movidius.

    Le Français Yan LeCun, qui dirige les travaux de FacebookFacebook en matièrematière d'intelligence artificielle a lui-même salué cette innovation qu'il dit attendre depuis longtemps. « Avec Fathom, chaque robot, qu'il soit petit ou grand, peut désormais bénéficier de capacités visuelles de pointe », déclare-t-il dans le communiqué de presse de Movidius.