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    Les méthodes de lutte

    Les méthodes de lutte

    En l'absence de vaccin contre la maladie, les seules méthodes de lutte envisageable sont :

    <br />Photo : 16 - Collecte d'une goutte de sang à l'extrémité du doigt pour des examens parasitologiques et sérologiques. <br />&copy; Gérard Duvallet

    Photo : 16 - Collecte d'une goutte de sang à l'extrémité du doigt pour des examens parasitologiques et sérologiques.
    © Gérard Duvallet

    • le diagnosticdiagnostic et le traitement des individus malades ;
    • et la lutte antivectorielle contre les glossines.

    <br />Schéma simplifié montrant l'intérêt d'associer lutte antivectorielle et dépistage/traitement des malades pour bloquer la chaîne de transmission de l'homme malade en rouge à l'homme sain en bleu.<br />&copy; Gérard Duvallet

    Schéma simplifié montrant l'intérêt d'associer lutte antivectorielle et dépistage/traitement des malades pour bloquer la chaîne de transmission de l'homme malade en rouge à l'homme sain en bleu.
    © Gérard Duvallet

    <br />Photo : 17 - Remplissage d'un tube capillaire avec le sang collecté à l'extrémité d'un doigt et centrifugation du tube. Les parasites sont concentrés à l'interface plasma-globules et donc plus facilement décelables. <br />&copy; Gérard Duvallet

    Photo : 17 - Remplissage d'un tube capillaire avec le sang collecté à l'extrémité d'un doigt et centrifugation du tube. Les parasites sont concentrés à l'interface plasma-globules et donc plus facilement décelables.
    © Gérard Duvallet

    <br />Photo : 18 - Remplissage d'un tube capillaire avec le sang collecté à l'extrémité d'un doigt et centrifugation du tube. Les parasites sont concentrés à l'interface plasma-globules et donc plus facilement décelables. <br />&copy; Gérard Duvallet.

    Photo : 18 - Remplissage d'un tube capillaire avec le sang collecté à l'extrémité d'un doigt et centrifugation du tube. Les parasites sont concentrés à l'interface plasma-globules et donc plus facilement décelables.
    © Gérard Duvallet.

    <br />Photo 19 : - Lame microscopique avec un tube capillaire centrifugé pour examen direct des parasites à l'interface plasma – globules. <br />&copy; Gérard Duvallet

    Photo 19 : - Lame microscopique avec un tube capillaire centrifugé pour examen direct des parasites à l'interface plasma – globules.
    © Gérard Duvallet

    Le diagnostic de la maladie du sommeilsommeil chez l'homme est réalisé à l'aide d'examens parasitologiques et/ou sérologiques, car les symptômessymptômes sont atypiques.

    <br />Photo : 11 - Palpation du cou à la recherche de ganglions (inflammation des nœuds lymphatiques), symptôme assez souvent présent en première phase de la maladie. <br />&copy; Gérard Duvallet

    Photo : 11 - Palpation du cou à la recherche de ganglions (inflammation des nœuds lymphatiques), symptôme assez souvent présent en première phase de la maladie.
    © Gérard Duvallet

    <br />Photo : 12 - Examen direct entre lame et lamelle de suc ganglionnaire à la recherche du parasite. L'individu ponctionné est assis à côté des microscopistes en attendant le résultat. <br />&copy; Gérard Duvallet

    Photo : 12 - Examen direct entre lame et lamelle de suc ganglionnaire à la recherche du parasite. L'individu ponctionné est assis à côté des microscopistes en attendant le résultat.
    © Gérard Duvallet

    <br />Photo : 13 - Ponction ganglionnaire chez un enfant. Le suc ganglionnaire sera examiné au microscope à la recherche du parasite. <br />&copy; Gérard Duvallet

    Photo : 13 - Ponction ganglionnaire chez un enfant. Le suc ganglionnaire sera examiné au microscope à la recherche du parasite.
    © Gérard Duvallet

    Les examens parasitologiques consistent à rechercher le trypanosometrypanosome dans le sang (Photos 16, 17, 18 , 19), dans le suc ganglionnaire (Photos 11 12 & 13) et dans le liquide céphalorachidienliquide céphalorachidien (Photo15).

    <br />Photo : 15 - Ponction lombaire pratiquée sous un manguier. Les parasites seront recherchés dans le liquide céphalorachidien, ce qui signe la seconde phase de la maladie. Le dosage de l'albumine et la recherche de cellules seront aussi réalisés dans ce liquide. <br />&copy; Gérard Duvallet

    Photo : 15 - Ponction lombaire pratiquée sous un manguier. Les parasites seront recherchés dans le liquide céphalorachidien, ce qui signe la seconde phase de la maladie. Le dosage de l'albumine et la recherche de cellules seront aussi réalisés dans ce liquide.
    © Gérard Duvallet

    Les examens sérologiques (recherche d'anticorpsanticorps spécifiques dans le sérumsérum) sont utilisés pour le dépistagedépistage de masse des populations (Photos 10, 22, 24, 25, 29, 30) et suivis d'un examen parasitologique des individus à sérologie positive.

    <br />Photo : 10 - Rassemblement des habitants d'un village pour le dépistage de la maladie du sommeil.<br /> &copy; Gérard Duvallet

    Photo : 10 - Rassemblement des habitants d'un village pour le dépistage de la maladie du sommeil.
    © Gérard Duvallet

    <br />Photo : 22 - Collecte de sang à l'extrémité d'un doigt pour des tests immunologiques (immunofluorescence indirecte). <br />&copy; Gérard Duvallet

    Photo : 22 - Collecte de sang à l'extrémité d'un doigt pour des tests immunologiques (immunofluorescence indirecte).
    © Gérard Duvallet

    <br />Photo : 24 - Collecte de sang à l'extrémité d'un doigt pour des tests immunologiques (immunofluorescence indirecte). <br />&copy; Gérard Duvallet

    Photo : 24 - Collecte de sang à l'extrémité d'un doigt pour des tests immunologiques (immunofluorescence indirecte).
    © Gérard Duvallet

    <br />Photo : 25 - Collecte de sang à l'extrémité d'un doigt pour des tests immunologiques (immunofluorescence indirecte). <br />&copy; Gérard Duvallet.

    Photo : 25 - Collecte de sang à l'extrémité d'un doigt pour des tests immunologiques (immunofluorescence indirecte).
    © Gérard Duvallet.

    <br />Photo : 29 - Examen des lames d'immunofluorescence indirecte à l'aide d'un microscope équipé (lumière bleue et filtres spécifiques). <br />&copy; Gérard Duvallet

    Photo : 29 - Examen des lames d'immunofluorescence indirecte à l'aide d'un microscope équipé (lumière bleue et filtres spécifiques).
    © Gérard Duvallet

    Seule la découverte du parasiteparasite est un diagnostic de certitude. Étant donnée la toxicitétoxicité du traitement, il faut être sûr de mettre sous traitement une personne réellement infectée, donc en danger de mort.

    <br />Photo : 30 - Résultat d'un test positif en immunofluorescence indirecte. Les trypanosomes (souche entretenue au laboratoire) sont fluorescents car le sérum déposé sur la lame contenait des anticorps spécifiques. <br />&copy; Gérard Duvallet

    Photo : 30 - Résultat d'un test positif en immunofluorescence indirecte. Les trypanosomes (souche entretenue au laboratoire) sont fluorescents car le sérum déposé sur la lame contenait des anticorps spécifiques.
    © Gérard Duvallet

    Nous avons expérimenté en Afrique de l'Ouest l'utilisation d'un camion-laboratoire pour la réalisation de tous ces examens directement dans les villages (Photos 32, 33 et 34). Les résultats furent remarquables et l'on peut regretter que l'expérience ne fut pas poursuivie et élargie.

    <br />Photo : 32 - Camion-laboratoire offert par les Fondations Raoul Follereau permettant de réaliser les examens parasitologiques et séro-immunologiques directement dans les villages. <br />&copy; Gérard Duvallet

    Photo : 32 - Camion-laboratoire offert par les Fondations Raoul Follereau permettant de réaliser les examens parasitologiques et séro-immunologiques directement dans les villages.
    © Gérard Duvallet

    <br />Photo : 34 - Le camion-laboratoire permettait de transporter le laboratoire médical dans les villages du bout du bout de la piste. <br />&copy; Gérard Duvallet

    Photo : 34 - Le camion-laboratoire permettait de transporter le laboratoire médical dans les villages du bout du bout de la piste.
    © Gérard Duvallet

    Le médicament encore utilisé aujourd'hui est un sel d'arsenic (mélarsoprol), mis au point en 1949. C'est un produit toxique qui peut entraîner des encéphalopathies arsenicales souvent fatales. Plus récemment, à la fin des années 80, la molécule d'éflornithine a révélé des propriétés trypanocides (tuant les trypanosomes). Cependant, le marché peu solvable des malades du sommeil n'a pas permis le développement d'un médicament par l'industrie pharmaceutique. Depuis, des propriétés dépilatoires ont été découvertes pour cette molécule et l'industrie cosmétologique s'en est emparée. Il sera possible désormais de soigner les « sommeilleux » avec ce médicament, éminemment rentable dans les pays du Nord.

    Les méthodes de diagnostic chez l'animal sont similaires. Mais dans ce cas, on a moins de scrupules à traiter l'ensemble d'un troupeau soumis au risque de la maladie. Le nombre de molécules prophylactiques ou curatives est ici plus important qu'en médecine humaine, mais des phénomènes de résistancerésistance des trypanosomes aux divers médicaments sont déjà apparus.

    <br />Photo : 42 - Pulvérisation d'insecticides autrefois réalisée dans les gîtes à glossines au sein des foyers de maladie du sommeil. Méthode abandonnée en raison des risques environnementaux liés à l'épandage de pesticides. <br />&copy; Gérard Duvallet

    Photo : 42 - Pulvérisation d'insecticides autrefois réalisée dans les gîtes à glossines au sein des foyers de maladie du sommeil. Méthode abandonnée en raison des risques environnementaux liés à l'épandage de pesticides.
    © Gérard Duvallet

    La lutte antivectorielle nécessite une parfaite connaissance de la biologie et de l'écologieécologie du vecteur. Elle revêt différentes formes :

    <br />Photo : 43 - Épandage d'insecticides par hélicoptères pour couvrir rapidement de grandes surfaces (galeries forestières) lors d'épidémie de maladie du sommeil. Méthode également abandonnée en raison du coût et des risques environnementaux. <br />&copy; Gérard Duvallet

    Photo : 43 - Épandage d'insecticides par hélicoptères pour couvrir rapidement de grandes surfaces (galeries forestières) lors d'épidémie de maladie du sommeil. Méthode également abandonnée en raison du coût et des risques environnementaux.
    © Gérard Duvallet

    • la lutte chimique (Photos 42, 43) (pulvérisation d'insecticidesinsecticides ou utilisation d'écrans attractifs imprégnés d'insecticides) ;

    <br />Photo : 46 - Piège biconique pour la recherche et la lutte contre les glossines, mis au point par des chercheurs de l'IRD. <br />&copy; Gérard Duvallet

    Photo : 46 - Piège biconique pour la recherche et la lutte contre les glossines, mis au point par des chercheurs de l'IRD.
    © Gérard Duvallet

    • la lutte écologique (éviter les contacts avec les glossines, destruction des gîtes, utilisation de pièges (Photos 46, 47) ;

    <br />Photo : 47 - Piège biconique pour la recherche et la lutte contre les glossines, mis au point par des chercheurs de l'IRD. <br />&copy; Gérard Duvallet

    Photo : 47 - Piège biconique pour la recherche et la lutte contre les glossines, mis au point par des chercheurs de l'IRD.
    © Gérard Duvallet

    • la lutte biologique (utilisation des parasites naturels, lâcher de mâles stériles).
    • la lutte intégrée consiste à utiliser ces différentes méthodes en combinaison ou en succession, en adaptant la stratégie à chaque situation particulière. A noter que l'utilisation de pièges ou d'écrans imprégnés d'insecticides non seulement limite la pollution par les pesticidespesticides, mais est aussi à la portée des communautés villageoises, donc durable.