Les personnes atteintes de la polypose nasale vivent, pour certains, dans un monde sans odeur, où leur nez est congestionné ou coule en permanence. Dans ses formes les plus sévères, elle empoisonne le quotidien des malades. Dans une série de quatre articles, Futura et Sanofi Genzyme souhaitent donner plus de visibilité à la polypose nasale, à ceux qui en sont atteints et explorer son origine et les solutions possibles.

 


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    Imaginez-vous avec le nez bouché ou toujours en train de couler, ou ne plus sentir l'odeur de vos proches et le goût de vos repas. Cette vie sans saveur, c'est le quotidien d'une partie des personnes atteintes de la polypose naso-sinusienne, ou polypose nasale. Cette maladie chronique est méconnue mais véritablement handicapante. Elle touche environ 2 % des Français et se déclare à l'âge adulte, généralement vers 30 ans et concerne aussi bien les hommes que les femmes. Quels sont les symptômes typiques de la polypose nasale et d'où vient-elle ?

    Le saviez-vous ?

    En juillet 2021, Sanofi Genzyme et l’Ifop ont mené une grande enquête sur la polypose nasale. Selon cette dernière :

    - 75 % des Français ne connaissent pas la polypose nasale

    - 47 % des malades seulement ont été diagnostiqués par un médecin

    - 62 % d’entre eux craignent d’avoir recours à la chirurgie

    - 12 % des malades sont prêts à consulter des praticiens alternatifs

    - 42 % des personnes touchées ont des pensées suicidaires

    Comment la polypose nasale se manifeste-t-elle ?

    La polypose nasale se manifeste par une large palette de symptômes, les plus fréquents étant le nez qui coule ou le nez bouché, des difficultés à respirer, notamment la nuit, et des douleurs au niveau des yeuxyeux, du front et de la mâchoire. Certains patients perdent aussi complètement ou partiellement l'odorat et le goût. Ces symptômes durent plusieurs jours voire des mois et reviennent régulièrement et pèsent toujours plus lourd sur le moral des malades. Le diagnosticdiagnostic de la polypose est posé en moyenne 10 ans après l'apparition des premiers symptômes. En effet, le diagnostic nécessite, en plus des symptômes, de mettre en évidence les polypes, en général par un médecin ORL. Les polypes qui obstruent les voies nasales sont le résultat d'une réaction inflammatoire chronique (non cancéreuse).

    Selon leur volumevolume, les polypes peuvent obstruer totalement le nez ou seulement une partie des cavités des sinus mais toujours des deux côtés. Le médecin ORL diagnostique la polypose nasale grâce à un examen endoscopique, une petite caméra souple est introduite dans la cavité nasale pour observer les polypes et déterminer leur taille et leur localisation.

     

     

    Voir aussi

    En savoir plus sur la polypose nasale

    Connaît-on l'origine de la maladie ?

    D'où viennent ces polypes ? Dans 80% des cas, ils sont la conséquence d'une inflammationinflammation chronique de type 2, type d'inflammation que l'on retrouve aussi souvent dans l'asthmeasthme, qui est souvent associé. Le déclencheur de cette dernière n'est pas encore connu. Plusieurs théories sont discutées par les scientifiques, sans qu'un consensus ne se dégage. La première suggère que la polypose nasale ferait suite à une agression extérieure, par exemple la pollution, des allergènesallergènes, un virusvirus ou une bactériebactérie, comme le staphylocoque doréstaphylocoque doré. Cette agression épithéliale serait suivie d'une réaction inflammatoire locale chronique, intéressant la muqueusemuqueuse des sinus ethmoïdaux (situés entre les yeux).

    Sans pouvoir trancher clairement sur l'étiologie de la polypose nasale, la communauté scientifique s'accorde pour dire que l'inflammation y joue un rôle majeur.  Quatre malades sur cinq ont un point commun : une surproduction des marqueurs inflammatoires de type 2, dont les cytokinescytokines IL-4, IL-5 et IL-13 qui assurent la communication entre les cellules de l'immunitéimmunité et participent à la réaction inflammatoire à l'origine des polypes. Si la polypose nasale est souvent sous-estimée et mal diagnostiquée, elle peut avoir de lourdes conséquences sur le quotidien des malades et leur santé mentale.

    Article réalisé en partenariat avec les équipes de Sanofi Genzyme

    Sources :

    Khan A, Vandeplas G, Huynh T, et al. The global allergy and asthma European network (GALEN rhinosinusitis cohort: a large European cross‐sectional study of chronic rhinosinusitis patients with and without nasal polyps. Rhinology. 2019;57(1):32‐42.

    R. Jankowski, C. Rumeau, P. Gallet, D.T. Nguyen, Nasal polyposis (or chronic olfactory rhinitis), European Annals of Otorhinolaryngology, Head and Neck Diseases, Volume 135, Issue 3, 2018

    Bachert C, Wagenmann M, Hauser U, Rudack C. IL-5 synthesis is upregulated in human nasal polyp tissue. J Allergy Clin Immunol. 1997 Jun;99(6 Pt 1):837-42. doi: 10.1016/s0091-6749(97)80019-x. PMID: 9215253.

    Ta NH. Will we ever cure nasal polyps?. Ann R Coll Surg Engl. 2019;101(1):35-39. doi:10.1308/rcsann.2018.0149

    Van Cauwenberge P, Van Zele T, Bachert C. Chronic rhinonsinusitis and nasal polyposis: the etiopathogenesis revealed? Verh K Acad Geneeskd Belg. 2008;70(5-6):305-22. PMID: 19725391.

    Référence 7000035240 - 10/2021