En hiver, le phénomène est assez rare. Mais en été, nous sommes habitués à ce que le tonnerre gronde. À ce que les éclairs zèbrent notre ciel. Et les météorologues savent pourquoi les orages se déclenchent plus à cette période de l’année.


au sommaire


    Un bruit sec. Un roulement sourd. Éventuellement de fortes pluies. Voire de la grêle. Et des éclairs. Ce sont les ingrédients d’un orage. Et même si les orages peuvent parfaitement bien éclater en plein hiver, on les subit généralement plus au cours de l'été. La saison des orages débute plus exactement à la croisée du printemps et de l'été. Au moment où se réchauffent les basses couches de notre atmosphère. Celles qui sont au contact du sol.

    Parce que les orages se forment à la faveur d'un air chaud massé près du sol et d'un airair froid stationné en altitude. Le premier a tendance à s'élever. Le second a tendance à descendre. Lorsque les deux massesmasses de températures différentes se rencontrent, il se crée une instabilité. Mais cela ne suffit pas tout à fait à déchaîner l'orage.

    Les orages se déclenchent aussi plus en montagne qu’en plaine et plus sur terre que sur mer. © ambrozinio, Adobe Stock
    Les orages se déclenchent aussi plus en montagne qu’en plaine et plus sur terre que sur mer. © ambrozinio, Adobe Stock

    Une question de température

    Pour cela, il faut que se forment des cumulonimbuscumulonimbus. Ces énormes nuagesnuages à tête d'enclume. Plat sur le dessus et cotonneux sur le dessous. Il faut donc... de l'humidité. De l'humidité dans la masse d'airmasse d'air chaud. De la vapeur d’eau qui peut alors être transportée par un courant ascendant. Et qui au contact d'un air plus froid, en altitude, se condense en gouttelettes et forme un cumuluscumulus. C'est ce cumulus qui peut évoluer en cumulonimbus, le seul nuage dans lequel on observe les phénomènes électriques associés aux orages.

    Car au cœur des cumulonimbus, les mouvementsmouvements de l'air sont violents. Les collisions qu'ils provoquent entre les particules d'eau et de glace électrisent le nuage. Les charges positives se concentrent au sommet pendant que les charges négatives migrent vers la base. Tout est réuni pour que les premiers éclairs apparaissent.

    Le courant ascendant qui fait monter la vapeur d'eau, c'est ce que les météorologuesmétéorologues appellent aussi un déclencheur. Il peut être alimenté par les pentes d'une montagne qui vont encourager l'air chaud à s'élever à grande vitessevitesse. Par une brise de mer qui apporte de l'air humide dans une zone instable. Par le passage d'un front froid. Ou par des basses couches atmosphériques fortement réchauffées par le soleilsoleil. C'est ce que l'on observe en été. Et qui explique pourquoi les orages sont plus nombreux à cette période de l'année.

    Merveilles du ciel : 19 types de nuages spectaculaires

    D'étranges altocumulusLe pyrocumulus, un nuage d'incendieLe cumulonimbus, un nuage orageuxUn orage supercellulaire dévastateurLe morning glory cloud, un impressionnant rouleau nuageuxLes nuages lenticulaires, semblables à des ovnisLe redoutable entonnoir nuageuxLes cirrocumulus, des nuages blancs et finsLes nuages noctulescents, les plus hauts des nuagesLe brouillard, ce nuage qui touche le solLes nuages nacrés, des destructeurs de la couche d'ozoneLe cumulus fractus, sous la base d'autres nuagesMammas orangésLe nuage orographique, au sommet des montagnesLe nuage en champignon, un type de pyrocumulusLe cumulus, un nuage bourgeonnantNuages sur l'océan PacifiqueNuages menaçants en CrêteNuages sur la mer d'Irlande
    D'étranges altocumulus

    Tous les nuagesnuages ne sont pas si simples à identifier. Celui photographié ici est particulièrement impressionnant. Il s'agit probablement d'un altocumulusaltocumulus castellanus undulatus opacus ; certains l'assimilent à une nouvelle forme de nuage proposée en 2009 à l'Atlas international des nuages : l'asperatus. Lieu : Géorgie, États-Unis. © Bradley Huchteman, Flickr, CC by-nc-nd 2.0