À Paris, le jour le plus chaud de l’année est le 4 août, alors que la journée la plus longue est le 21 juin. Un décalage appelé retard saisonnier et qui s’explique en grande partie par l’inertie thermique des océans.


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    Le solstice d'étésolstice d'été a lieu le 21 juin, jour le plus long de l'année. C'est à ce moment-là que la Terre reçoit le plus de rayonnement solaire dans l'hémisphère Nord, du fait de l'inclinaison de l'axe terrestre. À partir de là, les jours commencent à raccourcir jusqu'au solstice d'hiversolstice d'hiver, le 21 décembre. Le 21 août, nous avons déjà à Paris près de 2 heures de soleilsoleil en moins par rapport au 21 juin. Pourtant, la moyenne de température à Paris est de 22,7 °C en juin contre 25 °C en août.

    À Paris, le jour le plus chaud de l’année est le 4 août, avec 25 °C en moyenne, et le jour le plus froid est le 8 février, avec 7 °C. © weatherspark
    À Paris, le jour le plus chaud de l’année est le 4 août, avec 25 °C en moyenne, et le jour le plus froid est le 8 février, avec 7 °C. © weatherspark

    Les océans, une énorme masse d’eau longue à chauffer et à refroidir

    Cette apparente contradiction, que les climatologuesclimatologues appellent retard saisonnier, s'explique par le fait que la température n'est pas liée uniquement au rayonnement solaire. Les océans jouent en effet un rôle clé dans la régulation du climat en stockant la chaleur : on estime ainsi qu'ils emmagasinent chaque année 5,7 x 1027 joulesjoules, soit 10 fois la quantité d'énergieénergie consommée par l'humanité sur la même période ! Il faut un certain temps à cette gigantesque massemasse d'eau pour se chauffer, ce qui explique pourquoi les baignades au mois de mai sont un peu frisquettes. Inversement, les océans mettent du temps à se refroidir, ce qui entraîne une certaine inertieinertie thermique - c'est d'ailleurs ce même principe qui fait que le pic de température n'est pas atteint à midi heure solaire mais plutôt en fin d'après-midi.

    Dans les villes côtières, un été qui se prolonge plus longtemps

    Le sol et l'atmosphère possèdent également une petite capacité d'absorptionabsorption, mais bien moins importante que l'eau (3 % contre 93 % de la chaleurchaleur stockée par la Terre). Ceci explique pourquoi les variations de température sont moindres quand on est au milieu de l'océan qu’en plein désert, ou pourquoi les villes côtières connaissent souvent des automnesautomnes plus doux. En septembre, il fait ainsi encore 22,2 °C en moyenne à La Rochelle contre 21 °C à Strasbourg.

    D'autres facteurs comme l'humidité de l'airhumidité de l'air influent également sur les températures. Avec le réchauffement climatiqueréchauffement climatique, il est probable que l'évaporation et donc l'humidité de l'air augmente. Le retard saisonnier risque donc de s'accentuer et les fortes chaleurs de survenir encore plus tard dans l'année.