Les sols souffrent de la sécheresse. L’adaptation à des épisodes de sécheresse de plus en plus fréquents et intenses sera difficile pour les plantes. Les micro-organismes qui se cachent dans les sols, eux, s’y feront, promettent les chercheurs. Mais à quel prix ?


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    Sous nos pieds, dans les sols, il se passe des choses que nous ne soupçonnons pas. Des milliards de micro-organismesmicro-organismes s'y cachent, qui prennent part au cycle du carbone. Une part importante, en décomposant les plantes et en prélevant ainsi le carbone qui se trouve alors stocké dans le sol. C'est une bonne chose à plus d'un titre parce que le carbone modifie les propriétés physiquesphysiques des sols et empêche ainsi l'érosion. Ou parce que les sols riches en carbone sont également plus riches en nutrimentsnutriments. De quoi favoriser la pousse des plantes et stocker de plus en plus de carbone.

    L'ennui, c'est qu'il y a aussi dans les sols, des micro-organismes qui libèrent du carbone dans l'atmosphère. Ainsi l'enjeu est-il de comprendre comment, dans un monde qui se réchauffe, dans un climat qui change, tout cela va se rééquilibrer. Des chercheurs de l’université de Californie (États-Unis) nous apportent aujourd'hui quelques réponses.

    Les micro-organismes du sol occupent une place importante dans le cycle naturel du carbone. © Pattarawit, Adobe Stock
    Les micro-organismes du sol occupent une place importante dans le cycle naturel du carbone. © Pattarawit, Adobe Stock

    Faire pencher la balance du bon côté

    En notant d'abord que, si les plantes et les micro-organismes seront touchés, notamment par la fréquence et l'intensité croissantes des épisodes de sécheresse, les seconds devraient pouvoir se montrer plus résilientsrésilients que les premières. Les micro-organismes, en effet, devraient se montrer capables d'évoluer et de changer leur physiologie plus rapidement que les plantes. Mais ce n'est pas nécessairement une bonne nouvelle.

    Déjà, les chercheurs observent que les périodes de sécheresse plus fréquentes et plus intenses semblent à l'origine d'une perte de carbone dans les sols. Mais ils ne savent pas encore quel mécanisme se cache derrière cette évolution. D'autant que la sécheresse pourrait bien ne pas affecter de la même manière différents types d'écosystèmes. Or il sera important de comprendre tout cela. Car cela pourrait permettre de « faire pencher la balance » en faveur des micro-organismes les plus bénéfiques aux plantes et les plus susceptibles de retenir le carbone dans le sol.