Pour limiter le réchauffement climatique, les chercheurs sont formels, nous devons sortir des combustibles fossiles. Pourtant, pendant des décennies, les producteurs ont réussi à maintenir leur business. Mais bonne nouvelle aujourd’hui, ils montrent, pour la première fois, quelques signes d’inquiétude.


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    À Dubaï, les négociations dans le cadre de la COP28, la 28e Conférence des parties signataires de la Convention-Cadre de l'Organisation des Nations unies sur les changements climatiqueschangements climatiques, se poursuivent. Et elles sont âpres autour de la question centrale des énergies fossiles. Près de 110 pays -- sur 196 qui doivent valider le texte -- semblent désormais soutenir l'idée d'une sortie non seulement du charbon, mais aussi du gazgaz fossile et du pétrolepétrole. De quoi, semble-t-il, commencer à inquiéter les producteurs de combustiblescombustibles fossiles.

    L’industrie des énergies fossiles en difficulté ?

    Plusieurs médias ont en effet rendu public des messages qui auraient été envoyés par le secrétaire général de l'Opep, l'Organisation des pays producteurs de pétrole, aux représentants des pays membres. Parmi lesquels, les Émirats arabes unis, pays organisateur de la COP28. Il y est question d'une « pressionpression qui pourrait atteindre un point critique avec des conséquences irréversibles » et de « campagnes qui mettent en danger notre prospérité ».

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    Les messages demandent ainsi aux États pétroliers de tenir bon et de « rejeter tout texte ou formule ciblant les combustibles fossiles plutôt que les émissionsémissions ». La requêterequête a aussi été faite aux alliés de l'Opep, parmi lesquels le Mexique et la Russie.

    Une stratégie révélée au grand jour

    De quoi confirmer la nouvelle stratégie déployée par les industriels des énergies fossiles. Pour continuer à vendre, ils cherchent à obtenir un accord non pas sur une sortie des énergies fossiles, mais sur une réduction des émissions. En comptant sur des technologies de capture de dioxyde de carbone (CO2). Ces technologies dont les experts nous disent que, si elles seront nécessaires à effacer nos émissions résiduelles, il serait totalement illusoire de croire qu'elles pourront absorber la quantité astronomique d'émissions de CO2 qui découleront des projets de développement des pays producteurs de gaz fossile et de pétrole.

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    D'ici quelques heures, nous saurons quels mots exactement figureront à l'accord de clôture de la COP28, si oui ou non les industriels des énergies fossiles ont eu raison de craindre pour leur business...