C'est quand les conditions météo sont instables que le ciel est le plus beau. Les dégradations orageuses sont l'occasion d'apercevoir des nuages tous plus étonnants les uns que les autres. Lors des orages  les plus violents, un cumulonimbus peut être accompagné d'une queue nuageuse qui s'étire sur une grande distance : il s'agit du nuage « queue de castor .   


au sommaire


    En dehors des nuages rouleaux arcus, ou encore des nuages globulaires mammatus, les nuages d'orages peuvent présenter une excroissance tout en longueur : il s'agit du flumen, ou du nuage « queue de castor ». Vu de loin, le flumen apparaît effectivement comme la queue du cumulonimbus. 

    Celle-ci peut s'étirer sur  des dizaines de kilomètres, et présenter un aspect large et aplati. Voilà pourquoi les chasseurs d'orages américains la comparent à une queue de castor. En latin, flumen a par contre une signification complètement différente, celle de "rivière".  Ce nuage particulier est en effet un bandeau d'humidité qui s'étire du cumulonimbus, il ne peut donc se produire qu'avec un nuage d'orage. Le flumen correspond aux ventsvents qui circulent le long du front chaud de l'orage.

    La queue de castor est parfois confondue avec une tornade

     Il est déjà arrivé que certains observateurs confondent le nuage queue de castor avec un tuba, un début de tornadetornade. Un début de tornade descend vers le sol avec un mouvementmouvement de rotation, alors que la queue de castor s'étire plus ou moins horizontalement : sa forme peut évoluer assez rapidement, mais il ne tourne pas sur lui-même.  

    Ce nuage n'a aucune conséquence, mais il témoigne tout de même de la violence de l'orage auquel il est rattaché. Il n'y a aucune précipitation sous ce bandeau nuageux, mais en général de fortes pluies à proximité, sous le nuage d'orage.   

    Les nuages « queue de castor » sont peu courants, et il est impossible de prévoir leur apparition. Ils sont le plus souvent observés lors des dégradations orageuses les plus violentes de la Planète, comme celles qui se produisent dans les grandes plaines des États-Unis, en Argentine et en Australie.

    Ils ne sont pas impossibles en France, mais beaucoup plus rares.