AZERTY, QWERTY ou même Dvorak, Colemak ou Bépo. Il existe plusieurs versions de claviers. Pour leurs inventeurs, chacune présente ses avantages.


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    Aujourd'hui, les claviers nous sont familiers. À force de les utiliser, certains d'entre nous arrivent même à trouver les lettres sans avoir besoin de regarder leurs doigts. Car sur nos claviers, qu'ils soient d'ordinateur, de tablette ou de smartphone, les lettres sont toujours disposées aux mêmes endroits, la première ligne commençant par AZERTY. Du moins en ce qui concerne les claviers français...

    Car c'est aux États-Unis qu'est né le premier standard de clavier, dans les années 1870. Et il s'agissait alors d'un clavier dit QWERTY. L'objectif de Christopher Sholes, son inventeur : ralentir le travail des dactylos sur leurs machines à écriremachines à écrire. Drôle d'idée pourrait-on penser. Pourtant, à cette époque, des mesures devaient être prises. Car lorsque les dactylos tapaient trop vite, les marteaux supportant les lettres des machines à écrire avaient tendance à se croiser et finissaient par bloquer la machine. L'ambition du clavier QWERTY était donc d'éloigner les principales lettres utilisées en anglais les unes des autres afin d'augmenter le temps de frappe et d'éviter les croisements des marteaux.

    Le clavier Bépo est conçu pour faciliter la saisie d’un texte en français. © Michka_B, Wikipedia, CC by-sa 4.0
    Le clavier Bépo est conçu pour faciliter la saisie d’un texte en français. © Michka_B, Wikipedia, CC by-sa 4.0

    Des claviers alternatifs

    C'est en tout cas ce que raconte la légende. Car en réalité, il existe d'autres configurations de touches qui atteignent tout aussi bien - voire mieux - cet objectif. Christopher Sholes lui-même en avait trouvé une, juste avant sa mort, la configuration XPMCHR. Mais une fois que le plus grand fabricant de machines à écrire a eu adopté le clavier QWERTY, difficile de faire... machine arrière. Pourtant en France, dès le début du XXe siècle, c'est bien un autre type de clavier, le clavier AZERTY - plus adapté à notre langue -, qui est adopté. Y compris par les fabricants de machines à écrire américains.

    Il existe aujourd'hui même quelques claviers alternatifs, réputés pour réduire l'occurrence des troubles musculo-squelettiques de ceux qui les pratiquent beaucoup. Des claviers qui favorisent par exemple l'utilisation de la ligne centrale de touches comme les claviers Dvorak ou Colemak, des noms de leurs inventeurs. Le clavier Bépo, quant à lui, fait même apparaître nos accents.

    Pourtant il semble aujourd'hui difficilement envisageable de changer des habitudes établies depuis plusieurs décennies. Tant pour les utilisateurs des claviers que pour leurs fabricants.