YouTube va retirer progressivement la possibilité de publier des commentaires sous les vidéos mettant en scène des enfants. Cette décision intervient après la découverte de la constitution de réseaux pédophiles via ces commentaires.


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    Il y a 15 jours, sous le pseudo, Matts What It Is, un blogueur américain avait levé le lièvre. Sur YouTubeYouTube, d'innocentes séquences vidéo d'enfants faisant des chorégraphies étaient en réalité de véritables nids à pédophiles. Ces individus utilisaient les commentaires des vidéos pour se reconnaître et se transmettre des contenus. Les méthodes de communication étaient subtiles et leur permettaient de contourner les restrictions de YouTube.

    Le souci provient d'un défaut de l’algorithme qui vient recommander des vidéos. En proposant des contenus « similaires », ce système permet facilement aux pédophiles de créer leur propre réseau. Face à ce phénomène, YouTube vient de réagir sur son blog en expliquant qu'il compte désormais supprimer l'option de commentaires sur l'ensemble des vidéos montrant des mineurs.

    Certaines vidéos comportant des mineurs resteront ouvertes aux commentaires. Leurs créateurs seront toutefois obligés de contrôler les contenus publiés. Ils pourront s'aider des outils de détection automatique des publications qui contreviennent aux règles d'utilisation de YouTube.

    Des commentaires de pédophiles qui font fuir les annonceurs

    GoogleGoogle annonce également avoir amélioré son algorithme pour supprimer automatiquement les commentaires à caractère pédophile. D'après YouTube, ce sont deux fois plus de commentaires contraires aux réglementations qui devraient être éliminés.

    Il faut dire que, pour YouTube et donc Google, le souci est que d'importants annonceurs décident de retirer leurs publicités de la plateforme dès que leurs annonces se retrouvent mêlées à des vidéos attirant des prédateurs sexuels. Ainsi, il y a une semaine, Disney, l'éditeur de Fornite, Epic Games ou encore Nestlé, avaient retiré brutalement leurs publicités de la plateforme.

    Et l'affaire est encore plus ancienne : dès novembre 2017, des annonceurs, comme Mars, Lidl, Adidas, avaient également supprimé toutes leurs annonces sur YouTube. Là encore, leurs publicités accompagnaient des vidéos enfantines dont les commentaires avaient été pollués par des prédateurs sexuels ciblant les enfants. YouTube avait alors radicalement supprimé des milliers de vidéos pour enfants.