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    L'espèceespèce humaine a évolué comme toutes les autres espèces vivantes parce qu'elle est soumise aux mêmes mécanismes naturels que les autres représentants du vivant. Elle a connu une évolution biologique originale, certes, mais non anormale. La place qu'occupent aujourd'hui les humains dans l'ensemble du monde vivant a été préparée par des milliers et des milliers de générations au cours desquelles les lois de l'évolution ont façonné nos ancêtres. Les mécanismes de l'évolution, loin de réserver aux humains un rôle passif, leur ont accordé une fonction d'agents évolutifs dans les territoires qu'ils ont occupés, modifiés ou stabilisés. Cependant, cette évolution biologique a fait émerger d'extraordinaires capacités d'apprentissage. Le transfert des connaissances, de génération en génération, a accéléré l'évolution culturelle au point de surpasser l'évolution biologique.

    Au cours des millénaires, différentes formes d'êtres humains sont apparus, ont vécu parfois ensemble, chacune explorant différentes avenues adpaptatives. La somme des réussites et des échecs est positif : nous sommes là, au terme de cette histoire foisonnante pour en témoigner. Mais, la diversité des formes humaines ne concerne pas uniquement l'anatomieanatomie et la physiologie des individus, elle a aussi affecté, à un degré encore plus grand, les modalités de comportements culturels.

    Sur tous les plans, la diversité de l'être humain a de quoi surprendre. Elle peut même en arriver à cacher la profonde unité qui constitue la communauté de l'espèce humaine. Le racisme et l'ethnocentrisme, dans un mouvement de rejet et d'isolement, érigent en murailles les différences biologiques et culturelles. Dans le contexte où ces extrémismes constituent des dangers perpétuels, il incombe à l'anthropologie de rappeler sans cesse l'évidence de l'unité humaine.