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Des mains aux doigts manquants dans certaines peintures pariétales du Paléolithique supérieur, en Europe, s'expliqueraient par une amputationamputation volontaire liée à une pratique religieuse, selon des archéologues de l'université Simon Fraser, au Canada.
Ils comptent plus de 200 empreintes de mains incomplètes réparties sur un petit nombre de sites en Europe de l'Ouest, en l'occurrence des grottes en France et en Espagne, datant de 22.000 à 27.000 ans av. J.C. D'autres théories précédemment proposées sur la signification de ces étranges images suggèrent qu'elles ont été faites par des mains intactes, aux doigts repliés, pour représenter une langue des signes ou un système de numération. Les chercheurs écartent ces hypothèses car davantage de motifs différents auraient dû être observés s'il s'agissait d'une langue des signes et le pouce, étant le plus facile à replier, aurait dû être plus souvent absent des empreintes. Ils optent pour une explication plus sinistre d'auto-mutilation.
En procédant à une étude ethnographique, les chercheurs ont identifié une centaine de sociétés à travers le monde (Océanie, Afrique, Asie, Amériques) qui pratiquent, ou ont autrefois pratiqué, l'amputation intentionnelle ou non, pour diverses raisons, médicales ou rituelles. En vertu de cette analyse, ils émettent l'hypothèse que nos ancêtres du Paléolithique supérieur sectionnaient probablement leurs phalangesphalanges volontairement, de leur vivant, en sacrifice à une divinité ou un pouvoir surnaturel.
Cette étude a paru dans le Journal of Paleolithic Archeology. D'autres spécialistes restent cependant sceptiques, arguant que ces mystérieuses empreintes de main s'obtiennent facilement en repliant les doigts ou que l'amputation rituelle ne se fait pas sur autant de doigts utiles à la fois.
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