Des études menées dans différents pays développés semblent toutes vouloir arriver à la même conclusion : nos enfants sont moins intelligents que nous. Ou du moins, les résultats de leurs tests de QI sont inférieurs aux nôtres. Une équipe norvégienne avance son explication.

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    L'effet Flynn. C'est le nom que les spécialistes donnent à un phénomène observé depuis le début du XXe siècle. Celui de l'augmentation régulière de notre quotient intellectuel au fil des générations. Mais une nouvelle étude, de chercheurs du Ragnar Frisch Centre for Economic Research (Norvège) cette fois, semble confirmer que l'effet Flynn s'est désormais bel et bien inversé.

    Une analyse de quelque 730.000 tests de QI réalisés en Norvège montre en effet que les résultats diminuent d'environ sept points à chaque nouvelle génération. Et ce, depuis approximativement le début des années 1970, y compris au sein d'une même lignée familiale. De quoi relancer la polémique sur les causes de ce recul de l'intelligence.

    Dans la lignée des conclusions norvégiennes, une récente étude britannique rapporte un déclin des résultats aux tests de QI de 2,5 à 4,3 points chaque décennie depuis la fin de la seconde guerre mondiale environ. © Viacheslav lakobchuk, Fotolia

    Dans la lignée des conclusions norvégiennes, une récente étude britannique rapporte un déclin des résultats aux tests de QI de 2,5 à 4,3 points chaque décennie depuis la fin de la seconde guerre mondiale environ. © Viacheslav lakobchuk, Fotolia

    Des facteurs environnementaux

    Selon les chercheurs norvégiens, les causes seraient à chercher dans des facteurs environnementaux. Comme les évolutions du système éducatif, le recul des livres, l'omniprésence des écrans ou même, les perturbateurs endocriniens de plus en plus présents dans notre environnement. Une thèse appuyée par le fait qu'au sein des familles, un recul semblable - 0,34 point par an contre 0,33 point par an - à celui de la population générale a pu être observé.

    Mais d'autres remettent déjà en cause la validité de ces résultats. Ils défendent de leur côté la thèse qui voudrait que les familles les moins intelligentes procréent davantage et entraînent ainsi les résultats généraux vers le bas. Ou celle qui voudrait que l'immigration nous amène des personnes moins éduquées, responsables d'une baisse de notre intelligenceintelligence moyenne.