Elles couvrent 30,8 % de la surface des terres émergées (chiffre 2015), soit environ quatre milliards d’hectares, selon la FAO. Repoussées par les activités humaines, les forêts reculent, de 3,3 millions d’hectares par an actuellement. Mais cette diminution se réduit : elle a culminé à 8,9 millions d’hectares par an durant la décennie 1990. Les grandes forêts boréales de la taïga, qui s’étendent au seuil de l’Arctique au nord des continents eurasiatique et américain, constituent les plus vastes étendues forestières. Dans les régions tropicales, où la forêt amazonienne est la plus grande, la déforestation est plus importante. Une forêt crée un milieu particulier et joue de ce fait un rôle écologique important, au niveau local, régional ou continental. L’humidité est retenue dans les végétaux et dans les sols, et l’ensoleillement est réduit au niveau du sol, ce qui contribue à modifier le climat local. Les forêts constituent aussi une production d’oxygène et un puits de carbone à l’échelle de la planète. Une grande quantité de matière organique est disponible, ce qui crée des écosystèmes riches, abritant une très large variété d’êtres vivants, des micro-organismes aux grands arbres en passant par les plantes, les champignons et les animaux. Les relations entre eux sont complexes et encore largement méconnues, comme le démontrent les récentes avancées sur « l’intelligence » des arbres. Les forêts rendent donc des « services écologiques » multiples qui se révèlent vite là où la déforestation a sévi : asséchement des sols, aridité du climat, érosion des sols, perte de biodiversité, difficulté de pollinisation pour les plantes, y compris d’intérêt agricole, etc