Une sphérolite (ou sphérulite) est une structure cristalline en forme de sphère ou « éventail ». Elle se forme par cristallisation lors du refroidissement de la roche fondue, à partir d'un noyau de croissance constitué d'un empilement de cristaux lamellaires. Ces derniers, appelés microlithes, se déploient peu à peu comme un éventail pour prendre une forme sphérique. En géologie, la sphérolite désigne aussi une petite roche de forme sphérique dont le diamètre varie de quelques millimètres à plus de 10 centimètres. On en trouve principalement dans les roches magmatiques comme le quartz, le feldspath, les microgranites, ainsi que dans les roches sédimentaires comme la calcédoine.
Sphérulites de polymérisation
Cette structure en sphérolite s'observe également dans les polymères semi-cristallins comme le polypropylène, les thermoplastiques ou certains type de nylon et de PET. La propension d'un polymère à former des zones de sphérolites dépend de la longueur des chaînes polymères et de leur habilité à cristalliser mais aussi de la vitesse de refroidissement. Généralement, les polymères contenant beaucoup de sphérolites sont plus opaques, plus rigides et résistent mieux à la chaleur que les plastiques amorphes. Mais des sphérolites, surtout lorsqu'elles sont de grande taille, ont tendance à rendre le plastique plus fragile.
Le béryl, un cristal d’eau de mer Le béryl (Be3Al2Si6O18) est un minéral du groupe des silicates. Son nom vient du grec beryllos, qui signifie « cristal de la couleur de l'eau de mer ». Il en existe plusieurs variétés utilisées en joaillerie, comme l’aigue-marine et l’émeraude. Couleurs : variées. © Rob Lavinsky, Wikimedia Commons, CC by-sa 3.0
Le sélénite, une pierre de Lune Considéré comme une variété de gypse, le sélénite permet de voir « l’éclat de la Lune ». Son nom provient d’ailleurs de selentis, qui signifie « pierre de Lune » en grec. La région de Bologne, en Italie, est connue pour en contenir beaucoup. Elle fut d’ailleurs utilisée pour construire les premières fortifications de la ville, aujourd’hui disparues. Couleur : incolore à rougeâtre. © mockbird, Flickr, CC by-sa 2.0
La marcassite, une cousine de la pyrite La marcassite est un minéral composé de disulfure de fer (FeS2). Elle fut longtemps confondue avec la pyrite jusqu’à ce que le minéralogiste français René Just Haüy la distingue en 1814. Couleur : jaune de bronze pâle. © Leon Hupperichs, Wikimedia Commons, CC by-sa 3.0
La dundasite blanche et la crocoïte orange La crocoïte porte son nom en référence à la couleur du krokos, qui signifie « safran » en grec. Ce minéral est souvent associé à la dundasite blanche. De magnifiques cristaux de crocoïte sont exposés au British Museum de Londres. Couleurs : rouge hyacinthe et rouge orangé pour la crocoïte, blanc pour la dundasite. © JJ Harrison, Wikimedia Commons, CC by-sa 3.0
Le gypse, des cristaux parfois géants Le gypse, composé de sulfate dihydraté de calcium (CaSO4·2H2O), désigne à la fois une espèce chimique et une roche. Il permet la fabrication du plâtre. Il en existe plusieurs variétés, l’une d’elles étant appelée gypse lenticulaire. Il s’agit alors de grands cristaux transparents pouvant prendre différentes formes : fer de lance, queue d’hirondelle ou même rose des sables. La mine de Naïca, située au Mexique, contient des cristaux géants dépassant 11 mètres de hauteur ! Couleurs : du blanc au gris, parfois rosé. © Ra'ike, Wikimedia Commons, CC by-sa 3.0
La barytine, de nombreuses applications industrielles La barytine, ou baryte, est un minéral constitué de sulfate de baryum (BaSO4). Son nom vient du grec ancien βαρύς, qui signifie « lourd ». La barytine est utilisée pour plusieurs applications industrielles : dans le papier, les plastiques et les vernis par exemple. Elle est également employée dans l’industrie pétrolière pour augmenter la densité des fluides de forage et limiter les risques de fuite de gaz. Elle peut aussi servir d’absorbeur de rayons gamma et est employée dans la construction de certains bâtiments comme les centrales nucléaires. Couleurs : incolore, parfois blanc ou jaune. © Kosioryt, Wikimedia Commons, CC by-sa 3.0
La sidérite, un minéral associé à du magnésium La sidérite est principalement constituée de carbonate de fer (FeCO3). Ce minéral est rarement pur et est souvent associé à du magnésium et du manganèse. Il est très présent à l'intérieur des sols. À ne pas confondre avec les sidérites qui, en astronomie, sont des météorites métalliques composées de fer. Couleurs : marron, brun jaunâtre à grisâtre, gris, gris jaunâtre à verdâtre. © Rob Lavinsky, Wikimedia Commons, CC by-sa 3.0
L’orthose, un minéral extraterrestre Minéral du groupe des silicates, l’orthose est présent dans les roches plutoniques et métamorphiques, c’est-à-dire formées par la recristallisation de roches sédimentaires ou magmatiques. On en trouve également dans certaines météorites. Couleurs : incolore, blanc, gris, jaune, jaune gris, rouge rose, rougeâtre, vert, verdâtre, rose. © Didier Descouens, Wikimedia Commons, CC by-sa 3.0
La fluorite multicolore La fluorine, ou fluorite, est composée de fluorure de calcium (CaF2). Elle possède également des traces de différents ions, ce qui explique ses multiples couleurs. Elle est souvent utilisée en astronomie afin de limiter les phénomènes d’aberration chromatique sur les lentilles et les objectifs. Couleurs : incolore, vert, rose, violet, bleu, etc. © Rob Lavinsky, Wikimedia Commons, CC by-sa 3.0
La topaze, un silicate La topaze fait partie des nésosubsilicates tout comme l'andalousite, le disthène et le sillimanite. Elle a longtemps été confondue avec l'olivine jaune. Son nom est d'ailleurs tiré de l'île de Topazios qui était un gisement d'olivine de la mer Rouge. La topaze peut changer de teinte par procédé artificiel. Couleurs : variées. © DidierDescouens, Wikimedia Commons, CC by-sa 3.0
La magnifique topaze Espèce minérale de formule Al2SiO4(F,OH)2, la topaze peut contenir des traces de fer, de chrome, de magnésium et de titane. Lorsqu’on expose longtemps cette pierre fine à la lumière solaire, elle peut changer de couleur. Couleurs : incolore à blanc, bleu, verdâtre, brun jaune, orange, rose, rougeâtre, violet, brun. © Rob Lavinsky, Wikimedia Commons, CC by-sa 3.0
La pyrite, l'or des fous Ce sulfure de fer est susceptible de cristalliser. Il prend alors des reflets dorés. Durant la ruée vers l’or, la pyrite a d’ailleurs été confondue par de nombreux mineurs avec le précieux métal à cause de son éclat et de sa couleur. Cet épisode lui a valu le surnom d’ « or des fous ». Couleurs : doré pâle. © DidierDescouens, Wikimedia Commons, CC by-sa 3.0
L’aigue-marine, une pierre fine aux couleurs de la mer L'aigue-marine est une variété de béryl, une espèce minérale du groupe des silicates. Elle est considérée comme une pierre fine. Sa couleur bleu clair caractéristique évoque l’eau de mer, ce qui lui a valu son nom. Couleurs : incolore à bleu verdâtre. © Vassil, Wikimedia Commons, DP
La précieuse émeraude verte L’émeraude est une des quatre pierres précieuses. Sa couleur verte caractéristique provient de traces de chrome, de vanadium et parfois de fer. Sa formation nécessite des conditions géologiques exceptionnelles, ce qui la rend très rare. Couleur : vert. © Rob Lavinsky, Wikimedia Commons, CC by-sa 3.0
La fluorite, le quartz et la rhodochrosite Les minéraux peuvent se rencontrer. Sur cette image, on peut observer un mélange de fluorite (rose clair), de quartz (translucide) et de rhodochrosite (rose éclatant). Ces trois pierres sont très appréciées en joaillerie. © Rob Lavinsky, Wikimedia Commons, CC by-sa 3.0