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    La mondialisation et son lot de délocalisations ont entraîné une exportation de la pollution, des pays développés vers les pays en voie de développement. Mais à quel point ? Pour appréhender l'ampleur du phénomène, des chercheurs ont cartographié les émissionsémissions de carbonecarbone générées par les investissements des multinationales hors de leur pays natal. Leur étude a été publiée dans Nature Climate Change.

    Ces émissions exportées ont atteint un pic en 2011, en concentrant 22 % de toutes les émissions carbonées. Avant de diminuer pour atteindre 18,7 % de l'ensemble des émissions de carbone en 2016. Ce qui serait, selon les chercheurs, le résultat d'une « démondialisation », où les investissements des multinationales à l'étranger s'amenuisent, tandis que les processus industriels deviennent plus efficaces.

    En parallèle, certaines émissions ont grimpé en flèche. C'est le cas de celles générées par les investissements des États-Unis vers l'Inde par exemple, qui sont passées de 48,3 millions de tonnes équivalent CO2 à 70,7 millions de tonnes entre 2011 et 2016. Celles de la Chine vers l'Asie du Sud-Est ont fait un bond de 0,7 million de tonnes en 2011 à 8,2 millions de tonnes de carbone en 2016.

    En réponse à ces données, les chercheurs proposent d'attribuer les émissions au pays investisseur. Afin « que les multinationales soient plus responsables des émissions qu'elles génèrent à la suite de ces décisions », explique Dabo Guan, coauteur de l'étude.

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