Plusieurs scientifiques proposent d'ajouter une 6e catégorie à l'échelle d'intensité des ouragans : en raison de la chaleur de l'eau, le risque d'un ouragan avec des vents à plus de 300 km/h est désormais très important.


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    Depuis environ 50 ans, l'intensité des ouragans est classée sur l'échelle de Saffir-Simpson : de la catégorie 1 (119 à 153 km/h) à la catégorie 5 (plus de 251 km/h). La force des ouragans dépend de plusieurs paramètres, dont le principal est la température de l'eau. Plus l'eau est chaude, plus les ouragans s'intensifient : au niveau du ventvent, et au niveau des pluies qu'ils déversent. Or, en 2023, la température de l'eau a atteint un niveau record, et en particulier celle de l'Atlantique nord, le bassin des ouragans qui frappent les Antilles et les États-Unis. Dans ce contexte de surchauffe de l'eau, la possibilité d'un ouragan bien plus puissant que la catégorie maximale 5 est désormais prise très au sérieux.

    Cinq ouragans auraient déjà pu être classés en catégorie 6

    Voilà pourquoi plusieurs scientifiques, dont ceux du Lawrence Berkeley National Laboratory, proposent désormais qu'une catégorie 6 soit ajoutée. Celle-ci permettrait de caractériser les ouragans avec des vents supérieurs à 308 km/h. Selon ces scientifiques, cinq ouragans auraient déjà pu être classés en catégorie 6 entre 1980 (début des mesures) et 2021, tous s'étant produit à partir de 2012. Et le nombre d'ouragans générant des vents à plus de 308 km/h ne va faire qu'augmenter : avec un réchauffement planétaire à +2 °C (sachant que nous sommes déjà à +1,4 °C, voire +1,5 °C actuellement), le nombre d'ouragans en catégorie 6 augmentera de 50 % à proximité des Philippines et dans le Golfe du Mexique selon l'étude publiée dans Proceedings of the National Academy of Sciences.