Des chercheurs coréens ont annoncé avoir créé une mémoire à changement de phase plus économique en énergie grâce à l’utilisation de nanofilaments. Non volatile et très rapide, elle pourrait remplacer à la fois la mémoire vive et le stockage des ordinateurs.

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    Les ordinateurs et smartphones contiennent deux types de mémoire. La première est la mémoire vive, une mémoire très rapide qui sert de stockage temporaire pour les données utilisées pendant la session. Mais celle-ci est volatile, autrement dit elle s'efface quand elle n'est plus alimentée. La seconde est non volatile, comme les disques durs ou cartes mémoire. Elle est plus lente, mais conserve les données quand l'appareil est éteint.

    Est-ce qu'un aimant pourrait effacer la mémoire d'un disque dur ? La réponse dans cet épisode de Science ou Fiction ! © Futura

    Des chercheurs de l’Institut supérieur coréen des sciences et technologies (Kaist) viennent d'annoncer avoir créé une nouvelle mémoire à changement de phasemémoire à changement de phase qui allie les avantages des deux : elle est très rapide tout en étant non volatile. Dans un article publié dans la revue Nature, cette nouvelle mémoire serait beaucoup plus viable que de précédentes mémoires à changement de phase car elle utilise 15 fois moins d'énergieénergie.

    Des nanofilaments à changement de phase

    Habituellement, le processus de réinitialisation de la mémoire nécessite un courant élevé pour faire fondre le matériaumatériau à changement de phase. Les précédentes recherches sur ce type de mémoire utilisaient une production par lithographielithographie. Afin de réduire la consommation électrique de la mémoire, il était nécessaire de faire appel à la miniaturisation, ce qui augmente sensiblement le coût. La solution des chercheurs est d'utiliser un nanofilament à changement de phase, qui nécessite beaucoup moins d'énergie pour la réinitialisation, et utilise un procédé de fabrication beaucoup moins coûteux.

    Les chercheurs espèrent que cette technologie pourra permettre le développement de mémoire tridimensionnelle verticale haute densité ainsi que d’ordinateurs neuromorphiques. Reste à voir si cette technologie pourra être produite à grande échelle.