Après les faux messages de sa banque (phishing), l'éditeur Sophos indique que les spammeurs cherchent désormais à diffuser de fausses informations pour faire évoluer le cours de bourse d'une société.

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    " Les types usuels de spam (médicaments et prêts bancaires) dominent toujours le classement, mais la présence de plus en plus importante d'arnaques boursières est une menace préoccupante ", commente Annie Gay, Directeur Général de Sophos France et Europe du Sud. " Le but des spammeurs est de faire circuler rapidement par courriel de fausses informationsfausses informations sur les actions d'une entreprise, souvent en les mêlant à des nouvelles authentiques prises dans la presse officielle pour mieux leurrer les investisseurs. S'attaquant en général à de petites sociétés, ces charlatans cessent leur campagne dès qu'ils ont pris leur bénéfice, ce qui fait chuter le cours de l'action et disparaître l'investissement de leurs victimes. "

    Ces campagnes sont en général très courtes, le volumevolume des messages demeurant donc assez bas. Bien que certaines des informations véhiculées puissent être exactes, la nature trompeuse et non sollicitée des ces courriels suffit à les classer comme du spam. La majorité utilise d'ailleurs des techniques de dissimulation pour leurrer les filtres anti-spam, transformant par exemple le mot 'stock' (action) en 'st0ck' ou 'stox'. Ils utilisent également des formats différents, comme l'HTML ou le texte brut, et sont presque toujours émis à travers des ordinateurs piratés, des 'zombies'.

    "L'ingénierie sociale appliquée aux courriels, grâce à laquelle les artistes de l'arnaque parviennent à manipuler des internautes non prévenus, est en plein développement et représente une tendance inquiétante ", déclare Brian Burke, Directeur de la Recherche chez IDC. "Les arnaques boursières, associées aux techniques classiques de phishing, peuvent provoquer des pertes significatives pour les victimes de ces escroqueries."

    Bien que la "diffusiondiffusion de fausses informations aux marchés" soit lourdement sanctionnée par les autorités, ces pratiques pourraient donc se généraliser dans les prochains mois. En attendant les entreprises et les particuliers sont invités à s'équiper des logiciels de protection habituels pour se prémunir du spam, des virus et autres spywaresspywares.