Une plate-forme nationale de signalement des spams et autres pourriels indésirables a été ouverte le 10 mai en France, afin de mieux combattre cette forme de nuisance.

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    Stop aux spams !

    Stop aux spams !

    Cette initiative, qui regroupe l'ensemble des acteurs de la lutte contre le spam, autorités publiques, organisations professionnelles ou entreprises privées, permet désormais à n'importe quel internaute de signaler très simplement tout message indésirable.

    Pour cela, il devra s'inscrire au site internet signal-spam.fr, et télécharger une extension pour son logiciel de messageriemessagerie, MicrosoftMicrosoft Outlook ou Mozilla Thunderbird (on peut regretter l'absence de plug-in pour Eudora, pourtant préféré par un grand nombre de professionnels des communications). Il lui suffira alors de cliquer sur le bouton ajouté dans la barre des menus pour signaler un quelconque abus.

    Francis Bouvier, chef du projet, annonce que la plate-forme pourra recevoir jusqu'à un million de messages par jour, et que le principe du signalement direct permettra de ne tenir compte que de ce que reçoit réellement l'utilisateur. Ainsi, elle pourra détecter les formes de plus en plus perfectionnées de spams, étudiées pour contourner les barrières informatiques, comme les arnaques bancaires, les "pourrielspourriels africains" (qui, la plupart du temps, n'ont d'africains que le nom...), les virus espions et autres spywares.

    L'association se donne ensuite pour objectif d'alerter et de conscientiser les autorités compétentes sur l'ampleur du phénomène et de les aider à sécuriser leurs réseaux, mais aussi de lutter contre les "ordinateurs zombiesordinateurs zombies", lesquels, appartenant généralement à des particuliers et démunis de toute forme d'antivirusantivirus, servent de plate-forme à des logiciels d'envoi automatique de spams à l'insu de leurs propriétaires.

    Suivant Dominique Roux, président de l'association Signal Spam, les courriers non sollicités représentent environ 80% du trafic internet, et chaque employé disposant d'un ordinateur en reçoit en moyenne 92 par jour, contre 20 il y a trois ans.

    Le Ministère de l'Economie a évalué le montant du préjudice provoqué par le phénomène à 1,4 milliard d'euros pour les entreprises françaises en 2006.