Dans les trois ans qui viennent, les principaux axes routiers et autoroutiers de circulation en Europe devraient être dotés de 5 700 nouveaux points de recharge électrique répartis tous les 60 kilomètres et tous les 120 kilomètres pour les véhicules lourds. L'objectif du Parlement européen étant d'implanter une infrastructure de 1 400 stations et d'une autre cinquantaine pour le ravitaillement en hydrogène sur les principaux axes routiers de l'Union européenne.

 


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    L'Union européenne a comme objectif de déployer au moins une borne publique de recharge pour voitures électriques tous les 60 kilomètres sur les principaux axes de circulation du continent d'ici 2026. Pour les camions et les bus, cette distance devra être au maximum de 120 kilomètres, deux ans plus tard.

    Le Parlement européen annonce un accord provisoire conclu avec le Conseil. Il est destiné à mettre à jour les règles relatives aux infrastructures pour carburants alternatifscarburants alternatifs au sein de l'Union européenne. Il vise notamment à étendre le déploiement des stations de recharge sur l'ensemble du territoire, en imposant une proximité inédite.

    L'Union européenne entend accélérer le déploiement du réseau des bornes de recharge électrique sur le territoire européen et harmoniser les solutions de paiement. © Halfpoint, Adobe Stocke
    L'Union européenne entend accélérer le déploiement du réseau des bornes de recharge électrique sur le territoire européen et harmoniser les solutions de paiement. © Halfpoint, Adobe Stocke

    Un maillage pour accélérer le développement des solutions alternatives

    Les députés proposent ainsi que les bornes de recharge électrique pour les voitures d'une puissance d'au moins 400 kW soient déployées tous les 60 kilomètres le long du réseau transeuropéen de transport (RTERTE-T) d'ici 2026, et que leur puissance soit portée à 600 kW d'ici 2028. Ce réseau rassemble les principaux axes routiers et autoroutiers de circulation en Europe.

    L'accord prévoit également l'obligation, d'ici 2028, de disposer d'une station de recharge tous les 120 kilomètres pour les camions et les bus. Elles devront offrir une puissance de 1 400 kW à 2 800 kW en fonction de la route. Ce dispositif comprend également la présence obligatoire d'au moins deux bornes de recharge pour camions dans des aires de stationnement, à partir également de 2028. Il est également prévu de déployer des stations de ravitaillement en hydrogènehydrogène le long du réseau, environ tous les 200 kilomètres, d'ici 2031. À noter que toutes ces mesures pourront faire l'objet de dérogations, accordées notamment aux régions ultrapériphériques, aux îles et aux routes à très faible trafic.

    Voir aussi

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    Faciliter le paiement à la borne

    Le but de cet accord est bien évidemment de simplifier l'accès à des solutions de recharge pour tous les véhicules électriques circulant sur de grands axes, afin qu'ils puissent réaliser de longs trajets sans être stoppés dans leur élanélan. L'idée est aussi de faciliter le paiement, que ce soit à l'aide d'une carte de paiement classique, d'un dispositif sans contact ou même via un QR code. Quant au prix, il devra être affiché par kWh ou par minute/session, de manière parfaitement transparente.

    Cet accord devra être étudié et approuvé par la Commission des transports et du tourisme du Parlement, puis par le Parlement lui-même et enfin le Conseil pour être définitivement validé.

    Pour rappel, rien qu'en 2022, la Commission européenne a validé le financement d'une vingtaine de projets de modernisation et de développement de solutions de recharges alternatives. Cela devrait se traduire par la création dans les trois ans qui viennent de 5 700 nouveaux points de recharge électrique dans 1 400 stations dédiées et d'une cinquantaine de stations de ravitaillement en hydrogène.