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    En janvier 2019, la startup SpaceLife Origin annonçait en grandes pompes le tout premier bébé né dans l'espace pour 2024. L'entreprise prévoyait d'envoyer une femme enceinte à bord d'une capsule spatiale afin d'accoucher en apesanteurapesanteur. À peine cinq mois plus tard, elle a finalement fait machine arrière, arguant de « problèmes d'éthique et de sécurité ».

    Il n'est toutefois pas inenvisageable que l'Homme soit un jour amené à se reproduire dans l'espace, lors de missions lointaines ou de longs séjours sur Mars. Or, ces futurs bébés extraterrestres pourraient avoir une apparence différente de la notre, si l'on en croit Scott Solomon, professeur de biologie à l'université de Rice (États-Unis). Dans une interview donnée au site Business Insider, ce spécialiste de l'évolution explique d'abord que l'absence de gravitégravité va rendre l'accouchementaccouchement plus difficile pour les femmes qui devront davantage « pousser » pour faire sortir le bébé. « De plus, cette absence de gravité fragilise les os, ce qui augmente le risque de fracture pelvienne lors de l'accouchement», avance le scientifique. Pour éviter ces désagréments, les accouchements se feront donc, sans doute, par césariennecésarienne. Or, chez l'être humain, « la taille du crânecrâne du bébé est justement limitée du fait qu'il doit passer par le col de l'utéruscol de l'utérus », insiste Scott Solomon. Sans cette contrainte biologique, les futurs bébés spatiaux pourraient donc avoir une tête plus grosse. On sait par ailleurs que les astronautes grandissent de trois à cinq centimètres dans l'espace en raison de l'absence de gravité : les enfants cosmiques seront donc peut-être plus grands.

    Mais ce n'est pas tout : dans l'espace, nous sommes moins protégés des radiations cosmiques galactiques, potentiellement cancérogènes. Ce qui pourrait amener les humains à développer de nouveaux types de pigmentspigments comme la mélaninemélanine qui protège notre peau contre les UV sur Terre. « Les futures générations pourraient donc avoir des couleurscouleurs de peau différentes de la notre, sans doute plus foncée, pronostique Scott Solomon. Au bout de quelques milliers d'années, nous pourrions donc assister à la séparationséparation de l'espèceespèce humaine en deux espèces distinctes », conclut-il. Nous n'aurons alors plus besoin de chercher les vrais extraterrestres.

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