Les « éclairs noirs », ce sont des flashs de rayons gamma qui se produisent au cours d’un orage. Ils sont invisibles, mais pas pour autant nécessairement inoffensifs. C’est ce que nous apprennent aujourd’hui des chercheurs qui estiment qu’il existe un risque que l’un d’entre eux frappe un avion.  


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    L'orageorage. C'est un phénomène fascinant. Le tonnerretonnerre qui gronde. Les éclairs qui zèbrent le ciel. Et, puis, les scientifiques le savent depuis presque dix ans maintenant, d'autres aussi, des « éclairséclairs noirs » comme ils sont appelés pour le folklore - parce qu'ils sont invisibles à l'œilœil humain. Ils correspondent à des flashsflashs de rayons gamma qui se produisent vraisemblablement lorsque des électrons lancés à très grande vitesse rencontrent des molécules d'air. Au cœur des orages, donc...

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    Première image d’un flash de rayons gamma produit par un orage

    Nous n'en avons pas conscience, mais les chercheurs estiment que des éclairs noirs font le tour du monde environ 1 000 fois par jour. Aujourd'hui, une équipe de l'université d'Orléans rapporte même qu'en de rares occasions, l'un d'entre eux pourrait frapper un avion. Et exposer ainsi les passagers à des niveaux de rayonnement dangereux pour leur santé.

    Un risque à mieux évaluer

    Il se trouve en effet que les éclairs noirs se déclenchent souvent entre 10 et 15 kilomètres d'altitude. L'altitude, justement, à laquelle on trouve pas mal d'avions de ligne. Ainsi, en croisant les observations d'éclairs noirs avec les trajectoires aériennes, les chercheurs montrent que près d'un avion pourrait être frappé par cette sorte exotiqueexotique de foudrefoudre environ une fois tous les un à quatre ans. Selon les simulations, les passagers se trouvant à moins de 200 mètres d'un tel flash peuvent être exposés à des doses de rayonnement supérieures à 0,3 sievert. Des doses qui dépassent définitivement le niveau de sécurité au travail de 0,02 sievert par an proposé par la Commission internationale de protection radiologique.

    Mais les chercheurs reconnaissent que le risque pourrait en réalité être jusqu'à dix fois plus faible. Car les pilotes cherchent généralement à éviter les orages. Quoi qu'il en soit, ces travaux suggèrent que des études plus poussées devraient être menées pour mieux comprendre les effets que pourraient avoir les éclairs noirs sur les passagers en vol.