Découvrez en images le satellite Sentinel 3 construit par Thales Alenia Space. L’intérêt de cette série de photos est de montrer l’envers du décor. On y voit donc l’intérieur du satellite avec son électronique, les roues de réaction, les instruments déjà intégrés ou encore l’emplacement vide des instruments qui restent à intégrer.

au sommaire


    Sentinel 3 est une famille de quatre satellites de la composante spatiale du programme Copernicus d'observation de la Terreobservation de la Terre mené par l'Union européenne. Ce satellite assurera une mission d'océanographie opérationnelle ainsi que de surveillance de la végétation sur les terres émergées dans le cadre de Copernicus. Son lancement est prévu en 2015 par un lanceur russe Rockot, qui sera tiré depuis le cosmodrome de Plessetsk pour une mission prévue pour durer au moins sept ans.

    Sentinel 3 en cours d'intégration. Remarquez l'emplacement, actuellement vide (le trou en haut du satellite), où sera logé l'instrument à cinq caméras OCLI. © Rémy Decourt

    Sentinel 3 en cours d'intégration. Remarquez l'emplacement, actuellement vide (le trou en haut du satellite), où sera logé l'instrument à cinq caméras OCLI. © Rémy Decourt

    Construit sous la maîtrise d'œuvre de Thales Alenia Space, il embarque quatre instruments principaux et un ensemble d'instruments pour la navigation. On compte donc les instruments OLCI (Ocean and Land Color Instrument) et SLSTR (Sea and Land Surface Temperature Radiometer) pour la partie optique de la mission, et deux instruments micro-ondes qui forment la charge utile topographique : l'altimètre radar SRAL (Sar Radar Altimeter) complété d'un radiomètre micro-onde (MWR).

    Le satellite Sentinel 3 dans la continuité d’Envisat et de Spot 5

    L'objectif des instruments OLCI et SLSTR est d'assurer la continuité des données fournies par des instruments similaires à bord d'Envisat (Meris pour la couleur des océans et l'occupation des sols et AATSR pour la température de la surface des mers) et de Spot 5 (végétation pour un suivi continu, régional et global de la biosphèrebiosphère continentale). Ils sont spécifiquement dédiés à l'observation de la surface des océans et des terres émergées au moyen d'instruments optiques de moyenne résolutionrésolution fonctionnant dans le visible (couleur), le proche infrarouge et l'infrarouge lointain (température).

    Détails du satellite Sentinel 3. En haut l'électronique du satellite et (à droite) deux roues de réaction. En bas, le viseur d’étoiles (ou <em>star tracker</em>), à gauche, et l'antenne du radar SRAL, à droite. © Rémy Decourt

    Détails du satellite Sentinel 3. En haut l'électronique du satellite et (à droite) deux roues de réaction. En bas, le viseur d’étoiles (ou star tracker), à gauche, et l'antenne du radar SRAL, à droite. © Rémy Decourt

    Quant aux instruments micro-ondes, ils mesureront la hauteur de la surface survolée, et permettront ainsi de poursuivre les activités d'altimétrie maritime déjà engagées par le biais de programmes notamment franco-états-uniens (Topex/Poséidon puis JasonJason) et européens avec les satellites ERS et Envisat.

    La constructionconstruction du premier satellite de la série se poursuit dans l'usine cannoise de Thales Alenia Space. Comme le montrent les images, acquises en novembre 2013, les deux instruments de topographie, SRAL et MWR, sont maintenant intégrés à bord de la plateforme du satellite. Suivront les essais d'environnement du satellite, prévus pour commencer au deuxième trimestre 2014. Ces essais reproduiront les conditions extrêmes auxquelles le satellite sera exposé lors de son lancement et au cours des sept ans prévus de sa vie en orbite.