Les troubles du sommeil sont monnaie courante. Parmi eux, trois semblent reliés par un point commun : ils sont impactés par une population de neurones particulière.


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    Un Français sur trois est concerné par un trouble du sommeil, selon l'Inserm. Parmi ces troubles, certains pourraient avoir une origine commune. Une étude a mis en évidence une « population de neurones impliquée dans la génération d'atonie musculaire pendant le sommeil paradoxal et la cataplexie », écrivent les auteurs. Puisque durant le sommeil paradoxal, notre corps est paralysé : on parle d'atonie musculaire.

    Cette atonie se retrouve dans la narcolepsie, un trouble du sommeil où la personne peut s'endormir à tout moment de la journée, et la cataplexie, un autre trouble où l'individu souffre soudainement d'atonie musculaire tout en restant éveillé. Au contraire, l'atonie fait défaut dans le cas du trouble du comportement du sommeil. Ici, l'absence de paralysie induit des mouvementsmouvements involontaires et parfois violents de la personne endormie.

    Il arrive qu'une personne s'endorme à tout moment de la journée. © Sorapop, Adobe Stock
    Il arrive qu'une personne s'endorme à tout moment de la journée. © Sorapop, Adobe Stock

    Trois en un

    Ces trois troubles du sommeil seraient reliés par ladite population neuronale, située dans la zone dite « médullaire médiale ventrale » du cerveaucerveau. Ces neurones semblent capables d'inhiber les mouvements musculaires volontaires, excepté les muscles des yeuxyeux. Chez la souris, la désactivation de ces neurones a également désactivé l'atonie musculaire : les souris bougeaient durant leur sommeil. Chez des souris altérées pour que l'ingestioningestion de chocolat déclenche une crise cataplectique - une soudaine atonie -, cette désactivation a « réduit le nombre d'épisodes cataplectiques », constate Takeshi Sakurai, l'un des auteurs.

    Selon Takeshi Sakurai, les neurones identifiés « pourraient être une bonne cible pour les thérapiesthérapies médicamenteuses des personnes atteintes de narcolepsie, de cataplexie, ou de troubles du comportement du sommeil paradoxal ». Le chercheur évoque également une autre piste potentielle : « les études futures devront examiner comment les émotions, qui sont connues pour déclencher la cataplexie, peuvent affecter ces neurones ».