Les dysfonctionnements des vaisseaux sanguins peuvent entraîner des crises cardiaques, des accidents vasculaires cérébraux et des anévrismes. À partir de tissus vivants, des chercheurs australiens ont réussi à fabriquer en laboratoire des vaisseaux sanguins presque aussi fonctionnels que les vrais.


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    Des chercheurs de l'université de Melbourne (Australie) ont mis au point une méthode pour fabriquer des vaisseaux sanguins à partir de cellules et de tissus humains. « Les défaillances des vaisseaux sanguins sont l'une des principales raisons pour lesquelles les maladies cardiovasculaires sont la première cause de mortalité dans le monde », rapportent les auteurs de l'étude. Bien qu'il reste du travail, ces nouvelles greffes vasculaires présentent des propriétés mécaniques appropriées pour traiter les maladies cardiovasculaires.

    Des greffons synthétiques sont souvent utilisés pour le pontage, mais pas pour les vaisseaux sanguins de petit diamètre comme l'artèreartère coronaire. Dans ce cas, le sang coagule et obstrue le greffon. Pour imiter au mieux les vaisseaux sanguins naturels, les chercheurs ont réussi à aligner des cellules musculairescellules musculaires lisses autour de la couche interne de cellules endothéliales (favorisant la circulation du sang et empêchant la coagulationcoagulation). Ils ont également utilisé une technique de congélation pour aligner ces fibres.

    Les vaisseaux sanguins issus de l'ingénierie tissulaire possèdent une couche endothéliale interne et une couche musculaire externe, soutenues par un cadre en polymère (tube PCL). © Alkazemi, Huang et <em>al. ACS Appl. Mater. Interfaces</em> 2023
    Les vaisseaux sanguins issus de l'ingénierie tissulaire possèdent une couche endothéliale interne et une couche musculaire externe, soutenues par un cadre en polymère (tube PCL). © Alkazemi, Huang et al. ACS Appl. Mater. Interfaces 2023

    Une avancée en ingénierie tissulaire

    « Bien que les vaisseaux sanguins fabriqués ne soient pas encore prêts pour les pontages, ces résultats marquent une avancée significative dans le domaine de l'ingénierie tissulaire, notent les auteurs. Notre équipe a conçu une couche de polymèrepolymère pour qu'elle se dégrade avec le temps, ce qui permet d'obtenir un vaisseau sanguin entièrement biologique. Nous devons donc vérifier que cette couche se dégrade à un rythme approprié, faute de quoi le greffon pourrait perdre son intégritéintégrité et se rompre. »