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    Le calmar de Woods Hole, Doryteuthis pealeii, a été l'animal modèle de nombreuses études. Il a notamment permis de décrire les mécanismes fondamentaux de la neurotransmission. © Roger Hanlon

    Le calmar de Woods Hole, Doryteuthis pealeii, a été l'animal modèle de nombreuses études. Il a notamment permis de décrire les mécanismes fondamentaux de la neurotransmission. © Roger Hanlon

    C'est une première. Grâce à l'outil de génie génétiquegénie génétique CRISPR-Cas9CRISPR-Cas9, une équipe de chercheurs est parvenue à éteindre un gènegène chez un céphalopode. Leurs résultats, publiés dans Current Biology, sont prometteurs pour l'étude de ces organismes, particulièrement captivants pour la recherche scientifique. Puisque les céphalopodescéphalopodes - calmarscalmars, poulpespoulpes, et seiches - présentent plusieurs caractéristiques d'intérêt, dont le plus grand cerveaucerveau de tous les invertébrésinvertébrés et la capacité de recoder leurs propres informations génétiques.

    En l'occurrence, le gène éteint chez des embryonsembryons du calmar Doryteuthis pealeii a conduit à une absence de pigmentationpigmentation de l'œilœil et des cellules de la peau (chromatophoreschromatophores). « Il s'agit d'une première étape cruciale vers la capacité à éliminer et à introduire des gènes chez les céphalopodes, pour répondre à une foule de questions biologiques », s'enthousiasme Joshua Rosenthal, coauteur de l'étude.

    Sur la gauche, un embryon témoin arborant des chromatophores noirs et brun rougeâtre. Sur la droite, un embryon génétiquement modifié pour être dépigmenté. Les pigments, nommés omochromes, ont besoin d'une enzyme pour être produits : la tryptophane 2,3-dioxygénase. Les scientifiques ont alors éteint le gène codant pour cette enzyme. © Karen Crawford
    Sur la gauche, un embryon témoin arborant des chromatophores noirs et brun rougeâtre. Sur la droite, un embryon génétiquement modifié pour être dépigmenté. Les pigments, nommés omochromes, ont besoin d'une enzyme pour être produits : la tryptophane 2,3-dioxygénase. Les scientifiques ont alors éteint le gène codant pour cette enzyme. © Karen Crawford

    Ces procédés de génie génétique permettent notamment d'étudier la fonction des gènes. En éteignant l'un d'eux, les scientifiques peuvent observer quel phénotypephénotype disparaît. Et en insérant un gène, codant par exemple pour une protéine fluorescente, ils peuvent suivre le trajet d'une protéineprotéine d'intérêt. Puisque celle-ci sera rattachée à la protéine fluorescente.

     

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