Google, Microsoft, Facebook, Twitter... : les géants du Web ont réussi leur journée de mobilisation, mercredi 18, contre le projet de loi antipiratage baptisé Sopa-Pipa.

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    Sur la page d'accueil de la version américaine, Firefox militait aussi contre les projets de loi Sopa-Pipa, le 18 janvier 2012. © Fondation Firefox

    Sur la page d'accueil de la version américaine, Firefox militait aussi contre les projets de loi Sopa-Pipa, le 18 janvier 2012. © Fondation Firefox

    Les premiers effets de la mobilisation massive organisée par les principaux acteurs américains du Web contre le projet Sopa n'ont pas tardé à se faire sentir. GoogleGoogle a recueilli plus de 4,5 millions de signatures pour sa pétition en ligne tandis que la Fondation Wikimédia a indiqué que sa page de blackout sur Wikipédia avait été consultée par 162 millions de personnes. Sur Twitter, le topic #stopSOPA a atteint les 270.000 tweets par heure hier en fin de journée et un total de 2,4 millions de tweets liés à ce sujet ont été enregistrés entre 12 et 16 heures.

    Plus anecdotique mais tout de même symbolique : 2.000 personnes se sont rassemblées à Manhattan pour dénoncer ce projet de loi. Marc Zuckerberg, le cofondateur de Facebook est sorti de sa réserve en publiant un billet condamnant Sopa et ses méfaits potentiels. « Internet est l'outil le plus puissant dont nous disposons pour créer un monde plus ouvert et connecté. Nous ne pouvons laisser des lois mal pensées se mettre en travers du développement d'Internet. FacebookFacebook s'oppose à Sopa et Pipa, et nous allons continuer à nous opposer à toute loi qui nuira à l'Internet », a-t-il écrit.

    Le plus important est sans aucun doute l'effet que cette mobilisation a produit sur les élus de la Chambre des représentants et du Sénat. Près d'une vingtaine d'entre eux ont officiellement retiré leur soutien au projet de loi, parmi lesquels les sénateurs républicains Marco Rubio (Floride) et Roy Blunt (Missouri) qui soutenaient pourtant le texte. Selon le dernier décompte, le projet de loi compte désormais parmi les élus 35 supporters, 18 opposants et 12 sénateurs qui devraient basculer dans l'opposition également.