Une employée de bureau américaine s'est faite escroquer de plus de deux millions d'euros. Loin d'être victime d'un vol sophistiqué, elle a tout simplement succombé à une lettre Nigériane, le degré zéro de l'arnaque. Détail savoureux : l'argent était celui de son employeur.

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    La Lettre Nigériane n'est pourtant pas une escroquerie très fine. Mais elle fait chaque année de très nombreuses victimes, au point d'avoir représenté à elle seule 15% des plaintes pour escroquerie sur Internet l'an dernier.

    Aujourd'hui, cette arnaque bas de gamme décroche le gros lot, grâce à la naïveté d'une employée de bureau américaine de cinquante-neuf ans. Cette internaute a reçu l'habituelle demande d'assistance de la part d'un haut fonctionnaire africain. L'appâtappât du gain et la naïveté, un cocktail toujours explosif, ont fait le reste : la victime a ouvert un compte en banque croyant ainsi aider 18 millions d'euros a quitter l'Afrique du Sud. Mais bien sûr, les faux-frais ont succédés aux demandes de pots de vin, et l'argentargent n'est finalement jamais sorti du pays. Il y est même plutôt rentré : l'employée de bureau a dépensé 2.1 millions d'euros de "frais", toujours dans l'espoir de toucher sa commission une fois l'affaire réglée.

    Si cette somme colossale est officiellement la plus importante jamais escroquée de cette manière, elle aurait pu être bien plus importante : l'argent utilisé pour payer les frais des escrocs appartenait à la société pour laquelle travaillait la victime, un cabinet d'avocatsavocats américain. Le dirigeant a découvert le pot aux roses lorsqu'un chèque de 36.000 euros tiré sur le compte de sa société a été rejeté par sa banque.

    En savoir plus : La Lettre Nigériane expliquée