L'amour courtois au Moyen Âge consiste à se comporter de belle façon avec une dame pour laquelle on éprouve du désir et des sentiments. C'était une attitude conventionnelle. La littérature et la poésie évoquent cet amour qui se vit hors mariage.


au sommaire


    De tout temps, les écrivains furent poussés à chanter l'amour, à exalter l'union des cœurs qui se cherchent... L'amour courtois au Moyen Âge est une conception de l'amour qui repose sur le désir et la notion de courtoisie, renvoyant à un ensemble de valeurs et de savoir-vivre que l'on retrouve particulièrement dans le milieu de la noblesse. Dans cet amour courtois, aussi appelé « la fin'amor », se mêlent passion et désespoir, plaisir et souffrance car il s'agit le plus souvent d'une relation secrète.

    Une passion inassouvie ?

    L'amour courtois au Moyen Âge est un amour idéalisé. L'homme - le plus souvent un chevalier - mais toujours de rang inférieur, vénère une dame de toute beauté qui lui semble inaccessible. Pour la conquérir, il fait preuve de bravoure, notamment dans ses combats, dans l'espoir de faire chavirer le cœur de la belle. Mais l'amour courtois au Moyen Âge ne passe pas seulement par le courage d'un preux chevalier, il comprend aussi l'art de maîtriser la poésie, la politesse et les bonnes manières. L'amour courtois ne se vit pas dans le mariage mais n'est pas qu'un amour platonique... Quand la belle est conquise, l'amant se soumet entièrement à la femme qu'il aime, il lui est fidèle, doit assouvir ses désirs et sans cesse mériter son attention. Au début du XIIe siècle, l'amour courtois prend des airsairs lyriques dans la poésie et les troubadours du sud de la France chantent l'art d'aimer.

    L’amour courtois inspire la poésie

    Cet amour était un sentiment chanté plutôt que vécu, il faisait miroiter l'évocation palpitante d'un amour total. L'exaltation de cette passion se retrouve dans des poèmes comme celui de Tristan et Yseult, exemple d'un amour absolu qui consume les amants jusqu'à la mort.