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La diffusion des connaissances est un devoir pour un scientifique, au même titre que de les faire progresser. Cette diffusion est d'autant plus importante à notre époque qui voit croître les connaissances sur le monde qui nous entoure et croître en parallèle les superstitions et autres croyances infondées, voire parfois un esprit anti-scientifique. Les causes peuvent en être diverses, mais les scientifiques doivent assumer leurs responsabilités. Et donc diffuser leurs connaissances sous toutes les formes qui s'y prêtent, en particulier en utilisant les nouveaux outils de communication pour rendre ces savoirs faciles d'accès et attrayants, comme le fait très bien Futura-Sciences.

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Biographie

Mon parcours est celui d'un étudiant type : après un baccalauréat scientifique, j'enchaîne avec la filière scientifique de la Faculté des Sciences d'Orsay.

L'astrophysiqueastrophysique n'était à l'époque pour moi qu'un intérêt parmi d'autres. Et justement, parmi les matièresmatières  optionnelles proposées au cours du cursus, l'option Astrophysique a retenu mon attentionet a finalement déclenché une attraction grandissante. Mais c'est surtout la thèse, à l'Institut d'Astrophysique Spatiale d'Orsay, qui m'a montré combien le métier de chercheur est passionnant et excitant (mais aussi exigeant). Une fois le doctorat en poche, j'ai poursuivi mon chemin dans des laboratoires étrangers (en Espagne et aux Etats-Unis) pendant 4 ans, ce qui m'a confirmé les satisfactions et les sacrifices inhérents à la recherche. Ces années ont finalement débouché sur la possibilité d'un retour en France comme chercheur, de nouveau à l'Institut d'Astrophysique Spatiale, où je me consacre depuis 10 ans à l'étude du SoleilSoleil et des étoilesétoiles.

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métier

Tout d'abord un chercheur est très rarement uniquement chercheur: d'autres activités l'occupent pendant la journée, pas seulement sa propre recherche. En effet, l'époque du chercheur travaillant seul dans sa tour d'ivoire est complètement révolue. La recherche est aussi un effort collectif, même si le chercheur se trouvera souvent seul face à un problème. Dans mon cas, une de ces autres activités est d'assurer le fonctionnement de l'archive des données d'une mission spatiale en orbite depuis fin 2006, la mission COROT (http://smsc.cnes.fr/COROT/Fr/). Des dizaines de chercheurs et leurs collaborateurs (soit au total des centaines de personnes) viennent chercher leur matière première dans cette archive grâce à Internet. Je m'assure donc quotidiennement qu'elle est en ordre de marche et j'interagis avec des ingénieurs informaticiens pour l'améliorer, semaine après semaine. Ensuite, il faut assurer quelques charges d'enseignement. Les étudiants s'en rendent rarement compte, mais enseigner est parmi les tâches les plus difficiles. Mais cela peut être aussi très gratifiant, quand on sent l'intérêt des étudiants et quand on voit que le message passe. Enseigner nécessite une lourde préparation auparavant, et une énergie sans faille pendant. Mais c'est aussi la satisfaction de voir les progrès des étudiants. Et bien sûr, il y a le travail de recherche proprement dit. Lui non plus n'est pas des plus faciles et peut se révéler parfois ingrat. Mais il est tellement prenant qu'à toute heure, un chercheur n'hésitera pas à se plonger dans des réflexions qui lui permettraient de résoudre un problème, d'éclaircir une question en suspens. Car ce travail procure d'immenses satisfactions intellectuelles quand par exemple l'hypothèse que l'on avait imaginée se trouve finalement vérifiée. Ou tout simplement quand on a l'impression de toucher du doigt le fonctionnement d'une étoile, d'avoir réussi à percer l'un des mystères de la nature, aussi petit soit-il. Et cela efface toutes les difficultés rencontrées auparavant. On est alors prêt à repartir pour de nouvelles recherches.