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C'est un coup dur pour FacebookFacebook et son projet de cryptomonnaie Libra. PayPal, la puissante plateforme de paiements en ligne, a décidé de se retirer de la Libra Association, le consortium formé des partenaires qui auront la charge d'administrer la monnaie numériquenumérique et son écosystèmeécosystème. Aucune raison officielle n'a été fournie quant aux causes de ce désengagement. « Nous continuons à nous concentrer sur notre mission et nos priorités stratégiques : démocratiser l'accès aux services financiers des populations mal desservies », a déclaré un porteporte-parole de Paypal, ajoutant que la société demeurait « favorable aux aspirations de Libra » et espérait continuer à travailler avec Facebook.
Selon toute vraisemblance, PayPal a pu être échaudé par les réactions globalement sceptiques qui n'ont cessé depuis l'annonce de la Libra en juin dernier. De nombreux dirigeants et régulateurs ont exprimé leurs réserves tant aux États-Unis qu'en Europe. Bruno Le Maire, ministre français de l'Économie et des Finances, a déclaré le mois dernier qu'avec Libra « la souveraineté monétaire des États est en jeu ». Six autorités de protection des données personnelles ainsi que l'Union européenne ont demandé des explications.
Parmi les craintes exprimées envers ce projet de monnaie numérique figure notamment un usage dévoyé pour le blanchiment d'argentargent ou la fraude fiscale. A cela s'ajoute la mauvaise image de Facebook en matièrematière de protection des données personnelles et de respect de la confidentialitéconfidentialité. Récemment, le Wall Street Journal révélait que Mastercard et Visa, membres de la Libra Association, auraient refusé la demande de Facebook de soutenir publiquement le projet et pourraient « reconsidérer leur implication ». Face à cette bronca, le réseau socialréseau social joue l'apaisement en laissant entendre qu'il n'introduira la Libra qu'une fois tous les doutes levés et le feufeu vert de l'ensemble des acteurs concernés obtenu.
