Dans le viseur de Drôle de Tech cette semaine, un avenir économique inattendu pour les voitures autonomes, le CV peu rassurant du chef de la cybersécurité du gouvernement japonais, une empreinte digitale passe-partout, la trahison des drones et un adorable « papy Pokémon ». Go !


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    Notre rendez-vous hebdomadaire vous propose un regard décalé sur l'actualité des nouvelles technologies. Le parti est de vous divertir, de vous surprendre et de vous faire rêver... ou soupirer.

    Les voitures autonomes pourraient être les maisons closes de demain

    Que de promesses nous font les voitures autonomes... Libérés de la conduite, nous n'aurons plus qu'à nous détendre en regardant un film, nous pourrons jouer, papoter, dormir, manger, travailler. Des usages inédits qui ouvriront la voie au développement de voituresvoitures autonomes spécialisées. Or, il est un domaine auquel personne n'avait pensé jusqu'ici et qui ne manquera pas de susciter des idées. Le sexe ! Deux chercheurs des universités du Surrey et d'Oxford (Royaume-Uni) viennent de publier une étude intitulée « Les véhicules autonomesvéhicules autonomes et l'avenir du tourisme urbain » dans laquelle ils estiment probable le développement de voitures autonomes faisant office de maisons closes ou tout du moins de chambres pour des rencontres intimes. « Il n'y a qu'un pas pour imaginer le Red Light District d'Amsterdam "en mouvementmouvement" », écrivent-ils. Le vitragevitrage électrochrome, capable de s'opacifier pour protéger les occupants des regards indiscrets pourrait connaître une croissance fulgurante...

    Pour en savoir plus : Autonomous vehicles and the future of urban tourism

    Les cinq à sept se feront peut-être un jour dans des voitures autonomes aux vitres teintées. © Antonioguillem, Fotolia
    Les cinq à sept se feront peut-être un jour dans des voitures autonomes aux vitres teintées. © Antonioguillem, Fotolia

    Japon : le monsieur cybersécurité du gouvernement n’a jamais touché un ordinateur

    Yoshitaka Sakurada est le ministre de la stratégie de sécurité informatique du gouvernement japonais. Il est par ailleurs en charge des Jeux Olympiques et Paralympiques de Tokyo 2020. Interrogé cette semaine par un membre de l'opposition à la Chambre basse sur ses compétences informatiques, voici ce qu'il a répondu : « Depuis l'âge de 25 ans, j'ai toujours eu des secrétaires et des employés, et je n'ai jamais touché à un ordinateur personnellement. » Réponse de son interlocuteur estomaqué par cet aveu : « Je n'arrive pas à croire que quelqu'un qui n'a jamais posé un doigt sur un ordinateur soit responsable des mesures de sécurité du cyberespace. » Et l'intéressé de répliquer avec aplomb :  « Ce problème est traité de manière globale en utilisant toutes les ressources de mon bureau et du gouvernement national. Je suis sûr qu'il n'y a pas de failles. » Tout va bien donc...

    Yoshitaka Sakurada n’a jamais touché un ordinateur de sa vie, mais cela n’a pas l’air de l’inquiéter outre mesure… © Rama, Wikimedia Commons, CC by-sa 2.0
    Yoshitaka Sakurada n’a jamais touché un ordinateur de sa vie, mais cela n’a pas l’air de l’inquiéter outre mesure… © Rama, Wikimedia Commons, CC by-sa 2.0

    Une empreinte digitale passe-partout déverrouille les smartphones

    C'est le principe de la clé passe-partout mais appliqué aux lecteurs d'empreintes digitalesempreintes digitales des smartphones. Des chercheurs des universités de New York et du Michigan ont entraîné un algorithme d'apprentissage automatique pour générer de fausses empreintes digitales susceptibles de correspondre à un « grand nombre » d'empreintes digitales réelles, stockées dans des bases de données. Pour réussir leur coup, les chercheurs ont exploité la manière dont fonctionnent les scanners d'empreintes digitales des smartphones. Afin d'éviter d'exiger d'un utilisateur qu'il place son doigt sur le capteurcapteur exactement de la même façon chaque fois qu'il scanne son empreinte, le lecteur ne réalise que des lectures partielles de celle-ci. Résultat, sur les deux niveaux de sécurité faible et intermédiaire, les chercheurs ont réussi à tromper le capteur avec leurs fausses empreintes digitales respectivement à 76 % et 22 %. En revanche, au niveau le plus élevé, le taux de réussite n'est que de 1,2 %.

    Pour en savoir plus : DeepMasterPrints

    Image du site Futura Sciences

    Une fausse empreinte digitale créée par une IA, c'est possible désormais. © Production Perig, Fotolia

    Un drone peut être une mine d’or pour la police

    De plus en plus populaires, les drones sont aussi de plus en plus souvent utilisés pour des activités criminelles ou répréhensibles : passer de la droguedrogue en contrebande, transporter des explosifs, espionner ses voisins, pour n'en citer que quelques-uns. Mais que les petits malins qui se pensent à l'abri de la police se détrompent. Les drones renferment quantité d'informations sur leurs déplacements et des données personnelles de la personne qui les utilise (adresse de courriel, nom, coordonnées bancaires...). Elles sont stockées sur des puces mémoire dans l'appareil ou la télécommande. Aux États-Unis, le National Institute of Standards and Technology a décidé d'aider la police à exploiter ces données en leur apprenant comment les récupérer puis les lire grâce à des modes d’emploi détaillés pour les modèles du commerce les plus populaires. Voyeurs et voyous volants ont du souci à se faire...

    Aux États-Unis, la police a désormais un mode d'emploi pour faire parler les drones. © Sdecoret, Fotolia
    Aux États-Unis, la police a désormais un mode d'emploi pour faire parler les drones. © Sdecoret, Fotolia

    « Pokemon Grandpa », le papy fan de Pokémon Go

    À Taiwan, c'est une vedette. Chen San-yuan alias « Pokémon Grandpa », maître de fengshui de profession, est un sympathique septuagénaire. Il est passionné du jeu vidéo Pokémon Go qui, rappelons-le, consiste à capturer les créatures virtuelles en se baladant dans le monde réel. Eh bien, notre « papy Pokémon » est si accroc qu'il a installé neuf smartphones sur le guidon de son vélo pour capturer le plus de Pokémon possible ! En plus, il dépense environ 300 dollars par mois en achats pour progresser dans le jeu. Il explique que cela lui permet de garder un lien social et retarde l'apparition de la maladie d'Alzheimermaladie d'Alzheimer.

    Le « Pokémon Grandpa » a dépensé 4.000 dollars pour s’équiper en smartphones et batteries d’appoint. © EXP.GG TW