D’étonnantes images peuvent apparaître dans notre ciel. Comme cette immense main façonnée par des os magnétiques. Il suffit de savoir comment les regarder. Aux rayons X, en l’occurrence.


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    Voici plus de 20 ans désormais que l'observatoire à rayons X ChandraChandra de la Nasa a observé pour la première fois un pulsar baptisé PSR B1509-58. Il a alors révélé une étonnante nébuleuse - appelée MSH 15 - dite « de ventvent de pulsar » en forme d'immense main cosmique. Le pulsar - ce qui reste d'une étoile géante qui s'est effondrée en étoile à neutrons - en question se trouve dans la paume de cette main. À quelque 16 000 années-lumièreannées-lumière de notre Terre.

    Des rayons X pour révéler les os magnétiques d’une nébuleuse

    Pour percer les secrets de cette surprenante nébuleuse, les chercheurs de la Nasa racontent dans The Astrophysical Journal qu'ils viennent de pointer sur elle le plus récent de leurs télescopestélescopes à rayons Xrayons X, l'Imaging X-ray Polarimetry Explorer (IXPE). Un peu comme Wilhelm RöntgenWilhelm Röntgen, en 1895, avait radiographié la main de sa femme. Ils ont ainsi fait apparaître les particules chargées qui se déplacent le long du champ magnétiquechamp magnétique du pulsar, déterminant la forme de MSH 15-52. Comme les os dans la main d’une personne.

    Parmi les informations les plus utiles aux chercheurs sur ces nouvelles images aux rayons X de la nébuleuse de vent de pulsar, il y a la polarisation. Elle permet de montrer que dans certaines régions de MSH 15-52 doivent être agitées de peu de turbulencesturbulences. Au contraire, un jet de rayons X du côté du poignet de la main cosmique et présentant une polarisation faible marque une région turbulente avec des champs magnétiques complexes et enchevêtrés.

    En combinant les données de Chandra et de l’Ixpe, les astronomes en apprennent davantage sur la façon dont un pulsar injecte des particules dans l’espace et façonne son environnement. Les données radiologiques sont ici présentées avec les données infrarouges de la <em>Dark Energy Camera</em> (Chili). © Rayons X : Nasa, CXC, Université de Stanford, R. Romani et coll. (Chandra) ; Nasa, MSFC (IXPE) ; Infrarouge : Nasa, JPL-Caltech, DECaPS ; Traitement d’images : Nasa, CXC, SAO, J. Schmidt
    En combinant les données de Chandra et de l’Ixpe, les astronomes en apprennent davantage sur la façon dont un pulsar injecte des particules dans l’espace et façonne son environnement. Les données radiologiques sont ici présentées avec les données infrarouges de la Dark Energy Camera (Chili). © Rayons X : Nasa, CXC, Université de Stanford, R. Romani et coll. (Chandra) ; Nasa, MSFC (IXPE) ; Infrarouge : Nasa, JPL-Caltech, DECaPS ; Traitement d’images : Nasa, CXC, SAO, J. Schmidt

    Une main cosmique comme accélérateur de particules

    « Cela nous apprend comment les pulsars peuvent agir comme accélérateurs de particules », explique Niccolò Di Lalla, chercheur à l'université de Stanford (États-Unis), dans un communiqué de la Nasa. Sur des particules qui reçoivent de l'énergieénergie dans les régions turbulentes proches du pulsar - à la base de la paume de la main cosmique - et s'écoulent ensuite vers des zones plus calmes - le long du poignet ou des doigts de la nébuleuse.