Les procédés de séparation poussée des actinides (neptunium, américium et curium) ont tous été testés avec succès par les équipes du centre CEA de Marcoule, sur une dizaine de kilos de combustible usé. Cette échelle permet d'envisager leur développement industriel futur.

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    Vue de l'interieur d'un réacteur nucléaire

    Vue de l'interieur d'un réacteur nucléaire

    Les actinides sont les principaux contributeurs à la radiotoxicité à long terme des déchets nucléaires. Les procédés permettant leur séparationséparation sélective sont étudiés par le CEA depuis 1991 dans le cadre de l'axe 1 de la loi sur la gestion des déchets nucléaires hautement radioactifs et à vie longue. Les résultats essentiels de 2005, obtenus au rendez vous fixé par la loi, font de la France l'acteur le plus avancé au monde sur le sujet de la séparation des actinides.

    Le processus de la séparation poussée se déroule en trois étapes successives :

    La première étape, Purex-Np, proche du procédé Purex utilisé par Areva-Cogema à La Hague, permet de séparer, outre l'uranium et le plutonium, le neptunium. La faisabilité technologique de cette étape a été démontrée en avril 2005 sur 10 kgkg de combustiblecombustible usé issu d'un réacteur électrogène d'EDF dans l'installation Atalante du centre CEA de Marcoule : 99% du neptunium ont été récupérés, conformément à l'objectif visé.

    La deuxième étape, dénommée Diamex, a été testée en novembre 2005 avec des technologies qui sont la réplique, au centième, de celles envisageables à l'échelle industrielle : le taux de récupération de l'américiumaméricium, du curiumcurium et des lanthanideslanthanides présents dans la solution issue de Purex-Np a atteint 99,9%, respectant là aussi l'objectif des recherches.

    Enfin, la troisième étape, appelée Sanex, a été réalisée en décembre 2005. Elle a permis de séparer l'américium et le curium de la solution issue du procédé Diamex qui contient encore les lanthanides. L'objectif de récupération de 99,9% des deux actinides a été dépassé, démontrant ainsi l'excellence des performances du procédé.

    Ces résultats essentiels, très attendus au regard des décisions à prendre en 2006 concernant la gestion des déchets radioactifs, ouvrent la possibilité de la mise en œuvre du traitement des combustibles usés dans les systèmes de 4ème génération dont l'un des objectifs est le recyclagerecyclage des transuraniens qu'ils produisent. Dans son rapport d'évaluation présenté le 3 février 2006, l'Agence de l'énergieénergie nucléaire (AEN) de l'OCDEOCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) juge de façon positive ces travaux de recherche.