Go Dragonfly ! C’est une des missions les plus passionnantes et les plus ambitieuses à venir ; elle vient d’obtenir son feu vert pour un décollage en 2028. La mission de la Nasa volera littéralement dans le ciel de Titan, la plus grosse lune de Saturne.


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    La mission DragonflyDragonfly de la Nasa change donc de phase. La National aeronautics and space administrationNational aeronautics and space administration a validé la finalisation de la conception de son design final, les équipes passeront ensuite à la constructionconstruction de l'hélicoptère extraterrestre. S'ensuivront de nombreux tests environnementaux du véhicule et des instruments scientifiques.

    L’héritage des vols martiens

    Pure coïncidence, cette décision s'est faite le jour même où l'agence annonce être dans l'impasse pour le programme de retour d’échantillons martiens (MSRMSR), devenu trop cher. C'est également au même moment que les équipes de l'hélicoptère martienhélicoptère martien Ingenuity raccrochent. Le petit drone ne pourra plus voler mais continue de prendre des images du sol où il se trouve.

    Dragonfly devient la prochaine mission aérienne extraterrestre. L'hélicoptère de 450 kilos vient de passer sa revue de design préliminaire. Son décollage est prévu en 2028. Il atterrira sur TitanTitan 6 ans plus tard, en 2034.

    Image de la surface de Titan prise par Huygens en janvier 2005. © ESA, Nasa
    Image de la surface de Titan prise par Huygens en janvier 2005. © ESA, Nasa

    À la recherche de l’habitabilité de Titan

    Dragonfly volera d'un site à haut potentiel scientifique à un autre. En moins d'une heure, l'hélicoptère pourra parcourir plusieurs dizaines de kilomètres, une mobilité inédite pour mieux apprendre de Titan, où la Nasa et l'ESA avaient déjà envoyé la petite sonde Huygens il y a presque 20 ans, en 2005, avec la mission Cassini.

    Vue d'artiste du drone Dragonfly. © Johns Hopkins (APL)
    Vue d'artiste du drone Dragonfly. © Johns Hopkins (APL)

    Avec Dragonfly, les chercheurs espèrent en savoir plus sur la chimie de l'atmosphèreatmosphère de Titan, seule lune du Système solaireSystème solaire à en disposer. Les scientifiques nourrissent beaucoup d'espoir dans la caractérisation in situ de l'atmosphère comme étant susceptible d'abriter des mécanismes d’apparition de la vie comme sur Terre.


    En images : test en soufflerie du drone Dragonfly de la Nasa qui volera dans l’atmosphère de Titan !

    Article de Daniel ChrétienDaniel Chrétien, publié le 29/10/2023

    La mission Dragonfly de la Nasa vise à envoyer un drone sur Titan, la plus grosse lune de SaturneSaturne. Mais avant de faire décoller ce fantastique engin, il faut d'abord s'assurer qu'il fonctionnera bien là-bas. Les équipes ont donc fait des tests en soufflerie.

    C'est une mission extrêmement ambitieuse de la Nasa. L'objectif de Dragonfly (« libellulelibellule » en français) est d'analyser le sol et l'atmosphère de Titan, qui sont d'une richesse chimique très intéressante. Dragonfly devra étudier des sites connus pour contenir de la matièrematière organique et qui ont eu de l'eau liquideliquide par le passé, des zones où pourraient se développer des formes de vie élémentaire. Après l'atterrisseur européen Huygens de la mission Cassini de la Nasa en janvier 2005, Dragonfly sera la prochaine sonde à se poser sur Titan.

    Tester les conditions atmosphériques de Titan

    De taille proche de celle de notre Planète, la plus grosse lune de Saturne, Titan, dispose aussi d'une atmosphère, ce qui est unique pour une lune dans notre Système solaire. Cette atmosphère est riche en hydrogènehydrogène. Pour évoluer d'un site à l'autre, le drone Dragonfly, de la taille d'une petite voiturevoiture, va voler à l'aide de ses quatre rotors doubles.

    Test en soufflerie d'un modèle réduit de Dragonfly. © Johns Hopkins APL

    Le laboratoire de PhysiquePhysique appliquée de l'Institut Johns Hopkins a lancé des tests en soufflerie pour simuler l'environnement atmosphérique de Titan, et voir comment la sonde s'y adapterait. Quatre campagnes de test ont eu lieu, la dernière en juin avec un modèle du drone deux fois plus petit que le modèle de vol. Ces tests ont servi à vérifier les différents modèles de dynamique des fluides développés par l'équipe.

    L'équipe a testé différentes situations de vol dans lesquelles le drone pourrait se retrouver au cours de sa mission, avec des ventsvents plus ou moins rapides et des inclinaisons différentes. Les données servent à vérifier et à améliorer les performances des rotors de Dragonfly. La sonde est censée décoller en 2027.