L’été 2018 a été le deuxième plus chaud de l'histoire en France. Il reste encore loin derrière celui de 2003 et sa canicule meurtrière. Paradoxalement, des gelées précoces en août ont été relevées.

au sommaire


    Au-delà d'une vague de chaleurchaleur exceptionnelle sur l'ensemble du pays du 24 juillet au 8 août, « l'été 2018 a été marqué par la persistance quasi continue de températures supérieures aux valeurs saisonnières », a précisé MétéoMétéo-France dans un communiqué publié mardi 28 août.

    À quelques jours de la fin de l'été météorologique -- le 31 août --, la température moyenne de la saison a été supérieure à la normale de « près de 2°C ». Cela place l'été 2018 à la deuxième place des étés français les plus chauds, mais « loin derrière 2003 », souligne Météo-France. Avec une moyenne de 23,1 °C, la température avait en effet dépassé de 3,2 °C les normales de saison. En troisième position arrivent ex-æquo les étés 2015 et 2017, avec une anomalieanomalie de +1,5 °C.

    Même s'il est difficile d'attribuer des évènements climatiques spécifiques au réchauffement de la planète, cette hausse des températures correspond aux tendances annoncées des modèles climatiques.

    Sur ces images du satellite Sentinel-3 prises les 28 juin et 25 juillet 2018, on peut voir les effets de la sécheresse sur le nord de la France et ses voisins le Royaume-Uni, la Belgique, les Pays-Bas, le Danemark… En un mois, ils sont passés d’un vert léger, au début de l’été, au jaune fin juillet. © Copernicus, ESA

    Sur ces images du satellite Sentinel-3 prises les 28 juin et 25 juillet 2018, on peut voir les effets de la sécheresse sur le nord de la France et ses voisins le Royaume-Uni, la Belgique, les Pays-Bas, le Danemark… En un mois, ils sont passés d’un vert léger, au début de l’été, au jaune fin juillet. © Copernicus, ESA

    Plus de jours au-dessus de 30 °C qu’en 2003 à Paris et le nord de la France

    Le quart nord-est du pays a été particulièrement touché par cette chaleur au cours cet été 2018. Et « de la région parisienne aux Hauts-de-France, l'écart à la normale en 2018 a été plus proche de celui de 2003 avec seulement quelques dixièmes de degrés d'écart ». La station de mesure de Paris-Montsouris a même enregistré plus de jours dépassant les 30 °C qu'en 2003 (26 jours contre 21), tout comme celle de Lille-Lesquin (15 jours contre 11 en 2003).

    Voir aussi

    La Terre transformée en étuve à cause du réchauffement climatique ?

    Sécheresse, ensoleillement exceptionnel... et premières gelées

    La pluviométrie a été globalement « légèrement déficitaire », avec des contrastescontrastes selon les régions. Le quart nord-est peu arrosé et victime de fortes chaleurs a ainsi enregistré un « assèchement important des sols superficiels ». Le soleilsoleil a lui été au beau fixe, avec un « ensoleillement excédentaire sur la quasi-totalité du pays ».

    En parallèle à cet été particulièrement chaud, Météo-France a noté il y a quelques jours les premières gelées précoces. En raison d'une masse d'air frais venant du nord-ouest de l'Europe, l'automne a fait une incursion le weekend dernier, faisant chuter les températures. Le 26 août, certains records de froid ont été battus localement pour un mois d'août, avec -0,9 °C à Mourmelon-Grand (Marne) ou 0,9 °C à Reims. « Une gelée sous abri au mois d'août est exceptionnelle ! », a noté Météo-France.