Les scientifiques sonnent l’alerte : partout dans le monde, les coraux blanchissent. Une équipe vient de montrer que derrière le phénomène se cache un processus encore plus inquiétant pour la planète.
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L'année 2023 a été la plus chaude jamais enregistrée. Aussi bien sur terre que dans les océans. L'année 2023 a aussi été la pire jamais observée pour le blanchissement des coraux dans l'hémisphère nord. Et les scientifiques s'attendaient à ce que l'hémisphère sud affiche la même tendance en ce début 2024. C'est bien ce qui s'est produit. Aucune région de la Planète n'a été épargnée.
Rappelons que les récifs coralliens, les plus vulnérables de tous les écosystèmes, ont commencé à blanchir et à mourir à cause des températures élevées dès les années 1980. Ceux qui survivent encore aujourd'hui ont de plus en plus de mal à supporter le réchauffement.
Du blanchissement des coraux au réchauffement des courants océaniques
Des chercheurs de la Global Coral Reef Alliance ont étudié le phénomène à partir de données satellitaires, de modèles spatiaux et de tendances temporelles ainsi que d'observations in situ. Ils ont notamment étudié ceux qu'ils appellent les points chauds, ces régions dans lesquelles la température moyenne s'affiche 1 °C au-dessus de celle du mois le plus chaud. Des points chauds pour le blanchissement des coraux.
Et dans un article publié dans la revue Oxford Open Climate Change, ils révèlent comment le blanchissement massif des coraux cache finalement un réchauffement extrême des principaux courants océaniques chauds en 2023. De quoi suggérer que le transport de chaleurchaleur des tropiquestropiques vers les régions polaires s'est accéléré l'an dernier. Et que le mélange avec les eaux froides et profondes, quant à lui, a ralenti. Le tout maintenant les tropiques relativement au frais et faisant surchauffer les régions subpolaires.
Derrière le blanchissement des coraux, un océan qui change de visage
Résultat, de ces changements en cours à grande échelle dans la circulation océanique, la fonte des glaces polaires s'accélère. La stratificationstratification des océans aussi. Et ce alors même que ces rétroactionsrétroactions majeures du réchauffement climatique ne sont pas prises en compte par les projections du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climatGroupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec).
