En Chine, une épidémie mortelle pour ces animaux se propage à très grande vitesse au sein des élevages de porcs. En l’absence de vaccin, il n’y a pas d’autres solutions que l’isolement et l’abattage. La FAO veut alerter les pays frontaliers, d’autant que les autorités chinoises ne parviennent pas pour l’instant à enrayer la diffusion du virus.

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    Repérée début août dans un élevage de la province de Liaoning, au nord-est du pays, la pestepeste porcine africaine (PPA) progresse depuis à grande vitessevitesse à travers la Chine. Malgré l'abattage de plus de 24.000 porcs dans quatre provinces, la maladie est désormais présente dans des zones distantes d'un millier de kilomètres. C'est ce qu'indique ce 28 août un communiqué de la FAO (Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture).

    Due à un virus, la PPA est connue depuis longtemps et a déjà sévi hors d'Afrique, y compris en Europe et en Amérique. Pour les porcs, mais aussi les phacochères ou les sangliers, elle est le plus souvent mortelle, d'autant qu'il n'existe aucun vaccinvaccin. La maladie, en revanche, n'affecte pas l'espèce humaine. Plusieurs souches de ce virus à ADNADN sont connues et celui de cette épidémieépidémie chinoise ressemble à celui apparu en 2017 dans l'est de la Russie.

    La FAO craint la diffusion vers d'autres pays

    La transmission entre élevages ne semble pas se produire par contaminationcontamination entre animaux. Le communiqué de la FAOFAO cite l'un de ses membres, Juan Lubroth, chef vétérinairevétérinaire : « la circulation des produits porcins implique que les maladies peuvent se propager rapidement, et dans le cas de la peste porcine africaine, il est probable que la circulation de tels produits, plutôt que de porcs vivants, ait causé la propagation du virus vers d'autres régions de la Chine ». Le virus de la PPA est en effet très résistant et peut rester virulent dans des produits secs ou même cuits.

    La vitesse de propagation élevée fait craindre à la FAO une diffusiondiffusion au-delà des frontières dans d'autres pays du sud-est asiatique ou de la péninsule coréenne. L'Organisation veut donc sensibiliser leurs autorités pour qu'elles mettent en place des mesures de protection préventives. Les échanges sont d'autant plus importants que la Chine abrite à peu près la moitié de la population mondiale de porcs, estimée à environ un milliard.