Les histoires portant autour des ovnis font partie de la culture populaire aux États-Unis, mais une audience s'étant tenue devant le Congrès américain le 26 juillet ancre ces phénomènes dans le réel. Trois témoins ont ainsi attesté de l'existence d'artefacts d'origine extraterrestre gardés par le gouvernement depuis plusieurs décennies, ainsi que d'observations directes de phénomènes aériens non identifiés, dénonçant l'opacité du Pentagone sur le sujet.


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    La vérité est ailleurs ? La maxime créée par les scénaristes de X-Files dans les années 1990 ne s'est jamais autant avérée d'actualité, quelques heures après que le Congrès américain a tenu une audience publique sur la détection et la récupération d’ovnis par les autorités gouvernementales. Un événement suivi par des milliers d'internautes et couvert par la presse internationale, suivant les allégations de David Grusch. Cet ancien officier de l'armée de l'air et des renseignements américains déclarait en juin 2023 que les États-Unis étaient en possession de matériel et débris d'origine non humaine. Grusch, vétéran plusieurs fois décoré né en 1987, a travaillé auprès de l'unité d'enquête des phénomènes aériens non identifiés de 2019 à 2021. Lors de l'audience, deux autres personnes intervenaient auprès de la Chambre des représentants : les aviateurs Ryan Graves et David Fravor.

    Ce que dit l’audience auprès du Congrès américain

    « Bienvenue à l'audition de sous-comité le plus excitant de la semaine au Congrès », lançait le représentant républicain Glenn Grothman au début de l'événement, diffusé sur YouTubeYouTube et certaines chaînes d'informations. Les trois témoins ont chacun leur tour rapporté leurs observations quant aux phénomènes aériens non identifiés, et ce dont ils ont pu constater au cours de leurs carrières respectives. David Fravor revient sur une « rencontre » s'étant déroulée en 2004. Le pilote de chasse avait alors observé un appareil volant en forme de « Tic-Tac », assertion soutenue par l'existence d'une vidéo du phénomène déclassifiée par le Pentagone en 2022. Ryan Graves aurait de son côté signalé un incident lors d'un vol d'entraînement en 2014, en Californie. Un ovni en forme de sphère abritant un cube aurait survolé l'espace aérien à quelques centaines de mètres de l'appareil de Graves.

    De son côté, David Grusch a détaillé certaines de ses déclarations en tant que lanceur d'alerte. Son rôle auprès de groupes d’enquête dédiés aux phénomènes aériens non identifié lui permet d'affirmer avec certitude que le gouvernement américain collecte et possède des fragments d'appareils extraterrestres ainsi que des restes organiques dont l'origine est incertaine. Ces « collectes » se dérouleraient grâce au concours d'États et organisations alliées depuis plusieurs décennies. Il ajoute que son accès à certains documents a été restreint dû à des raisons de sécurité. Grusch avait déjà participé, en 2022, à la diffusion de certaines bandes vidéo et audio exposant des ovnis. Ces révélations avaient alors suscité un intense fourmillement sur les réseaux sociauxréseaux sociaux.

    Plus de transparence de la part du Pentagone

    Fondamentalement, l'audience du 26 juillet devant la Chambre des représentants ne nous apprend rien de nouveau. Grusch en profitait néanmoins pour signaler que la présence d'ovnis d'origine terrestre sur le sol américain impliquait un problème de sécurité majeur. Si les phénomènes aériens non identifiés s'avéraient extraterrestres, l'ex-colonel plaidait alors pour une étude scientifique approfondie.

    Pour l'ex-officier David Grusch, le gouvernement américain serait en possession d'éléments biologiques et technologiques d'origine extraterrestre. © <em>U.S. Congress,</em> <em>The Independant</em>
    Pour l'ex-officier David Grusch, le gouvernement américain serait en possession d'éléments biologiques et technologiques d'origine extraterrestre. © U.S. Congress, The Independant

    En parallèle, plusieurs représentants politiques ont pointé le manque de transparencetransparence des organes gouvernementaux concernant les révélations du lanceur d'alerte. Susan Gough, porteporte-parole du Pentagone, a insisté sur le manque de preuves du rapport Grusch, affirmant que le gouvernement américain ne détient pas de pièces d'origine extraterrestre. Si une partie des législateurs, tant républicains que démocrates, se montrent enthousiastes, d'autres se veulent sceptiques et mesurés tout en appelant à plus de clarté de la part du Département de la défense. Nul doute que l'enquête n'en est qu'à ses débuts, initiant une affaire que Fox Mulder ou Dana Scully n'auraient pas reniée.