C'est au cours de fouilles archéologiques à Aizanoi en Turquie qu'ont été découverts de fantastiques objets et ingrédients liés au monde des cosmétiques antiques. Si cette découverte s'avère exceptionnelle, c'est tout simplement car elle permet de mieux connaître certaines habitudes de soin et d'esthétiques pratiquées par des personnes sur des femmes ayant vécu il y a 2 000 ans durant la période romaine. Parmi ces objets, du maquillage, de quoi l'appliquer sur le visage et des bijoux.
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Le monde des cosmétiques antiques fascine le grand public et à raison puisqu'il nous permet de toucher du doigt les habitudes des hommes et des femmes du passé. En fouillant de nombreuses échoppes du site de Aizanoi en Turquie, les archéologues en charge du site ont eu la très bonne surprise de découvrir une boutique de maquillage. En y regardant de plus près, certains produits se sont avérés en bon état à l'image de ces éclats de fards à joues.
Une échoppe dédiée à la beauté
Ce sont des produits de qualité qui ont été découverts comme du parfum, des fards à joues et à paupières ou encore des accessoires de coiffure. Pour contenir ces produits aux couleurs chatoyantes, de nombreux coquillages et coquilles d'huîtres ont été retrouvés. En effet, les fards étaient conservés dans ce type de contenant et les archéologues ont pu en découvrir quelques petits fragments, ce qui en soit est une belle découverte, afin d'en déterminer la matière lors d'analyses ultérieures. Les cosmétiques peuvent contenir un ensemble d'ingrédients végétaux, ou encore des graisses animales selon les cultures. Enfin, certains produits cosmétiques pouvaient contenir des ingrédients beaucoup plus dangereux ou polluants à l'image de la céruse utilisée à certaines époques comme fard blanc. Ce sont dix teintes différentes de produits qui ont été découvertes sur le site, et s'intéresser aux cosmétiques permet également de mieux comprendre les échanges commerciaux de produits au sein de l'Empire romain et le long des routes commerciales.
L'importance de la coiffure et de la parure
Au sein de cette échoppe, d'autres produits ont été découverts comme des épingles à cheveux, des perles, des éléments de parure et des flacons de parfum. Il faut dire que la statuaire romaine nous montre au gré des siècles de véritables changements de coiffure et de stylesstyles allant des plus exubérants aux plus simples selon les périodes. Les épingles à cheveux qui étaient des objets du quotidien, pouvaient être finement sculptées selon leur période et leur zone de fabrication. Ce type de détail permet là aussi de mieux comprendre les centres de production de ces petits accessoires, et surtout la mode en cours au moment de leur utilisation. De même, l'absence de fards ou de cosmétiques mais aussi de parures peut appuyer des courants vestimentaires et d'ornements bien plus épurés ou simplifiés en adéquation avec des courants de pensées ou de religion.
Le maquillage antique, esthétisme ou nécessité ?
S'il est possible de voir dans le maquillage une volonté esthétique, sa fonction dans le monde antique est toujours étudiée. En effet, dans le monde très codifié romain, la parure tout comme la gestion des couleurs, ou encore des vêtements répondaient à des fonctions. Ainsi, la tenue renseignait aussi sur le type d'habitant que l'on pouvait croiser. À nos yeuxyeux contemporains, le maquillage a une fonction esthétique pour soi-même. En était-il de même à l'époque romaine ? Ces questions sont toujours étudiées par les historienshistoriens afin de comprendre le rôle de la parure dans le monde antique. De plus, les ornements peuvent aussi être trouvés dans des tombes, ce qui permet d'en savoir là aussi plus sur les habitudes des vivants.
En découvrant d'autres échoppes de ce site, il sera possible de mieux comprendre les habitudes de consommation des hommes et des femmes de Aizanoi en Turquie ainsi que les échanges commerciaux qui ont pu exister pour approvisionner ces boutiques.
