Chez le jeune enfant, les troubles du sommeil sont fréquents, sources de perturbations dans la vie quotidienne de l'enfant et de ses parents. Comment se manifestent les terreurs nocturnes ? Comment les différencier d’un cauchemar et quelles en sont les causes ? Comment réagir ? Existe-t-il des traitements ?  


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    Si vous avez déjà été confronté à des terreurs nocturnesnocturnes chez votre enfant, vous avez sûrement été très impressionné et peut-être inquiet ! En effet, l'enfant est très agité, hurle, assis sur son lit, en larmes, transpirant. Si vous le prenez dans vos bras pour essayer de le calmer et de le rassurer, il vous rejette et crie encore plus. Il semble éveillé et donc conscient. Quelques minutes plus tard, la terreur nocturne s'arrête brusquement. Le lendemain matin, l'enfant ne se souvient de rien. Mieux vaut éviter de lui en parler car vous risquez de lui faire peur. Ce trouble apparaît généralement chez les enfants entre 18 mois et 4 ans. Il est plus rare après 5 ans.  

    Comment différencier la terreur nocturne du cauchemar ?

    Lors d'un cauchemar, l'enfant réagit si vous vous approchez, il vous voit. Si vous lui parlez, il vous répond. Il se souvient de ses cauchemars. Ce n'est pas le cas pour la terreur nocturne.

    Les cauchemars se produisent généralement en fin de nuit ou à la fin d'un cycle de sommeil, durant la phase de sommeil paradoxal. Les terreurs nocturnes surviennent plus souvent en début de nuit au cours du sommeil lent profond, habituellement entre 1 à 2 heures après l'endormissement.

    Le saviez-vous ?

    Les insomnies correspondent à des difficultés d’endormissement et à des réveils nocturnes. L’hypersomnie, un sommeil excessif, est rare chez l’enfant et touche plutôt l’adolescent. Le terme de parasomnies regroupe les comportements étranges ou anormaux durant le sommeil. Les terreurs nocturnes en font partie.

    Les principales causes des terreurs nocturnes sont :

    Instaurer un rituel du coucher, identique chaque soir, peut limiter les terreurs nocturnes. © JenkoAtaman
    Instaurer un rituel du coucher, identique chaque soir, peut limiter les terreurs nocturnes. © JenkoAtaman

    Comment réagir face à des terreurs nocturnes ? Existe-t-il des traitements ?  

    Si vous surprenez votre enfant en pleine crise, laissez-le se calmer tranquillement. Il se rendormira paisiblement en quelques minutes. Ne le réveillez pas. Restez simplement à côté de lui pour vous assurer qu'il ne se blesse pas.  

    Puisque les terreurs nocturnes disparaissent d'elles-mêmes, il n'y a pas de traitement à proprement parler. En revanche, on peut agir sur les causes des terreurs nocturnes notamment en s'assurant que le rythme de vie et de sommeil de l’enfant est bien régulier, en lui évitant le stress et la fatigue, en favorisant le calme et l'apaisement avant le coucher.  

    Bien qu'impressionnantes, les terreurs nocturnes sont assez banales et sans gravitégravité. Elles disparaissent vers 6 ou 7 ans. Si vous constatez qu'elles deviennent fréquentes et régulières, vous devez consulter un médecin.