Si vous avez la Covid-19, que faire ? Vous isoler bien sûr. Mais, quels médicaments faut-il éviter ? 


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    En dehors du protocoleprotocole classique d'isolement, que faut-il faire lorsqu'on est infecté par le SARS-CoV-2 ? Y a-t-il des médicaments à ne pas prendre ? Eh bien, mis à part les traitements symptomatiques tels que le paracétamol, il ne faut rien prendre. En effet, un médicament, cela ne se prend pas à la légère, et cela nous permet de revenir encore une fois sur un concept phare de la thérapeutique clinique : la balance bénéfice/risque.

    Aucun traitement n'est efficace contre les formes modérées de la Covid-19

    Actuellement, l'ensemble des traitements étudiés en prophylaxie ou en vue de ralentir la progression du virus dans l'organisme se sont soldés par un échec. Seuls les corticoïdescorticoïdes disposent d'une efficacité interne démontrée par des essais contrôlés randomisés pour les formes graves de la maladie. En effet, prendre un médicament n'est pas un acte anodin. Il ne faut pas seulement se demander s'il pourrait avoir des effets délétères, il faut aussi voir ses bénéfices. Par conséquent, étant donné qu'aucune thérapeutique ne peut se targuer d'apporter des bénéfices dans le traitement précoce de la Covid-19Covid-19, il est conseillé de ne rien prendre. On peut toujours conseiller, même si la taille d'effet de ces mesures reste floue, d'avoir une alimentation équilibrée et de se ménager lorsque l'on est malade. 

    Hormis les traitements symptomatiques classiques comme le paracétamol, mieux vaut ne rien prendre contre la Covid-19. © mitsyko1971, Fotolia
    Hormis les traitements symptomatiques classiques comme le paracétamol, mieux vaut ne rien prendre contre la Covid-19. © mitsyko1971, Fotolia

    Anti-inflammatoire non stéroïdien, hydroxychloroquine, azythromicine : c'est non ! 

    Comme nous l'évoquions dans un précédent article, des preuves empiriques, contrairement aux raisonnements mécanistes, suggèrent que les anti-inflammatoiresanti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) ne semblent pas aggraver le pronostic, comme on le pensait au début de la pandémiepandémie. Mais ce n'est pas parce qu'ils n'aggravent pas la situation qu'ils l'améliorent. Dès lors, dans le doute et en l'absence de preuves disponibles, mieux vaut ne pas en consommer. C'est d'ailleurs ce que les autorités sanitaires continuent de recommander. Pour l'hydroxychloroquine et l'azythromicine, combinaison star du célèbre protocole marseillais, nous disposons désormais de preuves qui suggèrent que ces traitements seraient délétères dans le cadre de la Covid-19. En conclusion, il vaut mieux ne pas en prendre, même si votre médecin vous en prescrit (uniquement pour cette raison précise). En effet, on a pu voir certains praticiens dans les médias se vanter de leur prescription de telles ou telles thérapeutiques alors qu'aucune donnée n'était disponible à leur sujet. Cela s'oppose lourdement au code de déontologie médicale.