Présenté récemment par François Hollande, le troisième Plan cancer vise à limiter la progression du cancer en France. Il s’attache à remplir plusieurs objectifs, basés sur des améliorations du dépistage, du traitement et de la recherche. Une grande partie des efforts devraient également être consacrés à la mise en place de mesures préventives pour diminuer les risques.

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    Le président François Hollande lors de la présentation du troisième Plan cancer, le 4 février 2014. Entre autres annonces, la convention AERAS sera renégociée. © INCA

    Le président François Hollande lors de la présentation du troisième Plan cancer, le 4 février 2014. Entre autres annonces, la convention AERAS sera renégociée. © INCA

    Avec 350.000 nouveaux cas chaque année, le cancer reste la première cause de mortalité en France. Les spécialistes estiment cependant qu'environ 40 % des nouveaux cas annuels de cancer sont évitables. Mardi 4 février, le président de la République François Hollande a présenté le nouveau Plan cancer qui s'étalera sur les années 2014 à 2018. Il mobilisera près de 1,5 milliard d'euros, dont la moitié sera consacrée au financement de nouvelles mesures de prévention.

    « Le premier objectif de ce Plan cancer est de guérir davantage de personnes malades », a déclaré François Hollande à l'Institut national du cancer (INCA). Cela passe en premier lieu par une amélioration du dépistage. C'est ainsi que celui du cancer du col de l'utérus, qui touche 3.000 personnes et en tue 1.000 chaque année en France, sera renforcé. Un dépistage organisé, qui existe déjà dans certains départements pilotes, devrait être étendu à l'ensemble du territoire. François Hollande souhaite également un raccourcissement des délais d'attente pour accéder aux examens d'IRM (imagerie par résonance magnétiqueimagerie par résonance magnétique). Il souhaite ainsi passer à 20 jours d'attente, contre 30 actuellement.

    Fumer est un facteur de risque de cancer bien connu. Le nouveau Plan cancer vise à améliorer les campagnes antitabac, notamment chez les jeunes. © Lanier 67, cc by nc nd 2.0

    Fumer est un facteur de risque de cancer bien connu. Le nouveau Plan cancer vise à améliorer les campagnes antitabac, notamment chez les jeunes. © Lanier 67, cc by nc nd 2.0

    Une amélioration des mesures préventives

    Le deuxième objectif porteporte sur l'amélioration de la recherche. « Nous devons être une nation de progrès, et la recherche en fait forcément partie. En cinq ans, l'enjeu est de doubler le nombre d'essais cliniques, pour tous les cancers ». De la même façon, 60.000 tumeurs devraient être analysées et décryptées génétiquement d'ici 2018. Pour cela, 60 millions d'euros seront engagés. Et François Hollande ajoute que la recherche clinique devra se déployer au bénéfice de tous les patients.

    L'amélioration de la vie des malades à toutes les étapes du traitement constitue le troisième objectif de ce plan. L'enjeu consiste à permettre aux malades de conserver leur place dans la société. Il sera donc créé dans chaque région une offre de chirurgie réparatrice accessible à tous, sans frais pour les patients. D'autre part, la convention AERAS (s'assurer et emprunter avec un risque aggravé de santé) sera renégociée.

    « 40 % de la mortalité due au cancer tient à des facteurs de risquefacteurs de risque évitables », a rappelé le président. L'abus d'alcool, l'exposition aux rayonnements ultraviolets et bien sûr le tabagisme sont les principaux facteurs de risques. Une nouvelle campagne antitabac, qui visera notamment à dissuader les jeunes, devrait être présentée d'ici l'été 2014. « Fumer régulièrement à 17 ans, c'est prendre le risque de mourir prématurément. La préventionprévention, c'est le meilleur investissement. »