Un crâne qui aurait appartenu à un petit individu a été mis à jour sur le site archéologique de Dmanisi (Géorgie). Cette découverte pourrait remettre en question la théorie selon laquelle l'exode hors d'Afrique (out of Africa) des premiers humains nécessitait des cerveaux relativement développés.

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    Les scientifiques pensaient en effet que l'adaptation de ces hominidés aux nouveaux environnements rencontrés lors de leurs déplacements requérait une dimension de cerveaucerveau, et donc une intelligenceintelligence, supérieure à celle permise par le crânecrâne récemment découvert.

    Il s'agit du crâne d'un individu menu, au neznez court et aux canines imposantes. Son cerveau aurait mesuré 600 centimètres cube, soit moins de la moitié de celui des hommes modernes. Deux autres crânes, découverts il y a trois ans sur le même site, permettaient d'accueillir un cerveau de plus grande dimension : 800 centimètres cube environ. Selon David Lordkipanidze, de l'Académie géorgienne des sciences et un des découvreurs du dernier fossile, les trois crânes, vieux de 1,75 millions d'années, appartenaient probablement à la même espèce, homo erectus, la première à avoir quitté l'Afrique. Les fossiles de Dmanisi ressemblent plus précisément à la version africaine d'homo erectus, dénommé homo ergasterhomo ergaster.

    Au regard de ces découvertes, l'augmentation du volumevolume du cerveau n'aurait pas été le seul facteur de migration hors d'Afrique, a déclaré Lordkipanidze. Plusieurs raisons auraient selon lui motivé le phénomène. Le nouveau fossile découvert montre à quel point ces premiers humains étaient primitifs, précise Chris Stringer, de la London Natural History Museum. Les travaux sur le sujet ont été publiés dans la revue Science.