Le Bionic Bird est un prototype d'oiseau robotisé qui pèse moins de dix grammes et se pilote du bout des doigts via un smartphone ou une tablette. Son concepteur, un ingénieur français en aéronautique, espère donner vie à son projet et a lancé cette semaine une campagne de financement sur la plateforme Indiegogo.

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    À la fin des années soixante, l'entreprise familiale française Van Ruymbeke lançait Tim, un oiseauoiseau mécanique dont les ailes étaient animées par un moteur à élastique. Inspiré de l'ornithoptère dessiné par Léonard de VinciLéonard de Vinci, ce jouet très populaire, toujours disponible dans le commerce, s'apprête à faire un bond dans la modernité. « J'ai rêvé de pouvoir remplacer l'élastique de l'oiseau par un moteur électrique et une batterie pour en faire un objet radio-commandable », écrit Edwin Van Ruymbeke, petit-fils de l'inventeur du Tim. Ingénieur aéronautique de métier, ce dernier a créé une version robotisée de l'oiseau mécanique baptisé Bionic Bird.

    Avec 17 centimètre de long pour 33 centimètres d'envergure et seulement 9,2 grammes, il est propulsé par un moteur électrique et se pilote à distance avec un smartphone ou une tablette iOSiOS ou Androïd (mars 2015) via une liaison Bluetooth. Le Bionic Bird peut voler pendant 7,5 minutes jusqu'à 100 mètres de distance. Il se recharge en 12 minutes par contact magnétique sur un chargeur transportable en forme d'œuf (judicieux). Celui-ci incorpore une batterie LiPo de 800 mA qui offre jusqu'à dix recharges d'affilée. Le pilotage semble très intuitif, le contrôle des gazgaz se fait avec le doigt et la direction par inclinaison du terminal mobilemobile.


    Le Bionic Bird applique le principe du biomimétisme pour reproduire le battement d’ailes et le vol plané des oiseaux. Contrôlé via une application mobile et par liaison Bluetooth, il peut évoluer jusqu’à 100 mètres de distance. © XTIM

    Un mécanisme biomimétique

    Comme son ancêtre à élastique, le Bionic Bird repose sur le biomimétisme pour reproduire le battement des ailes et le vol planévol plané d'un oiseau. Un système de direction breveté permet aux ailes artificielles de se déformer afin de pouvoir diriger l'appareil. L'angle de la queue est ajustable afin de voler en extérieur ou dans des bâtiments. Le cœur du mécanisme des ailes est basé sur un réducteur développé et breveté par Edwin Van Ruymbeke. Selon son concepteur, le Bionic Bird est tellement réaliste qu'il peut leurrer de vrais oiseaux et même un chat. Un premier prototype 100 % opérationnel existe déjà, l'objectif étant de pouvoir produire un modèle commercialisable. Pour cela, XTIM, la société d'Edwin Van Ruymbeke, a lancé le 21 octobre une campagne de financement sur la plateforme Indiegogo. Le but est de récolter au moins 25.000 dollars (19.580 euros) pour produire une présérie de 1.000 unités.

    Les cent premiers exemplaires sont proposés à 90 euros et le prix final se situera aux alentours de 119 euros nous a précisé un responsable d'XTIM. Les exemplaires de la présérie seront livrés avant les fêtes de fin d'année et la commercialisation officielle débutera en mars 2015. L'entreprise s'est fixé une feuille de route ambitieuse pour faire évoluer son Bionic Bird. L'année prochaine, le système de contrôle de la queue, basé sur un alliagealliage de métauxmétaux à mémoire de forme, offrira une plus grande stabilité pour réaliser davantage de figures. Au printemps 2016, l'oiseau-robot pourra même faire du vol stationnairevol stationnaire. Si le succès est au rendez-vous, XTIM développera un modèle de plus grande taille qui deviendrait à terme un véritable drone avec une caméra vidéo en qualité HD voire deux, un GPS et un système de contrôle par les mouvementsmouvements compatible avec une montre ou un bracelet connecté.