Le réacteur 3 de la centrale de Fukushima ne fume plus mais il laisse fuir des gaz radioactifs.

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    Hier, 24 mars, le réacteur 3 fumait en noir. On ne sait toujours pas ce qui s'était passé dans cette installation et il est à craindre que l'enceinte de confinement, voire la cuve, soit endommagée, laissant échapper des émanations radioactives. © Idé

    Hier, 24 mars, le réacteur 3 fumait en noir. On ne sait toujours pas ce qui s'était passé dans cette installation et il est à craindre que l'enceinte de confinement, voire la cuve, soit endommagée, laissant échapper des émanations radioactives. © Idé

    Deux opérateurs entrés dans le réacteur numéro 3 de Daiishi ont pataugé dans une eau dix mille fois plus radioactive que prévu. Gravement contaminés, ils ont été hospitalisés. L'agence de sûreté nucléaire japonaise (Nisa) expliquait ce vendredi que les opérations dans ce réacteur avaient dû être suspendues à cause de la possibilité d'une brèche dans l'enceinte de confinement.

    C'est bien la question de l'étanchéitéétanchéité à l'intérieur de ce réacteur qui inquiète aujourd'hui. Même si la fumée noire des jours précédents a disparu, il est tout à fait possible que des rejets importants se produisent. « Une des hypothèses examinées par l'IRSN concerne l'éventualité d'une rupture de la cuve suivie d'une interaction entre le corium (mélange de combustiblecombustible et de métauxmétaux fondus) et le bétonbéton au fond de l'enceinte de confinement » explique l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire dans son dernier communiqué. Selon l'institut, « la situation pourrait durer des semaines voire des mois ».

    Légumes verts douteux

    Devant l'éventualité d'une vraie catastrophe nucléaire, le gouvernement - le Premier ministre estime la situation « imprévisible » - « invite » les personnes habitant dans un rayon de 20 à 30 kilomètres autour de la centrale à évacuer leurs maisons.

    Pendant ce temps, les travaux continuent et un approvisionnement d'eau douce est désormais en place pour refroidir les réacteurs 1 et 3, et, espère Tepco, bientôt le 2. Les arrosages d'eau de mer pourraient cesser.

    Alors que les mesures de radioactivitéradioactivité n'indiquent pas des niveaux dangereux, la population n'est guère confiante, dédaigne l'eau du robinet et se méfie des légumes. Hier, près de Tokyo, à 250 kilomètres de la centrale, des concentrations de césiumcésium radioactif supérieures aux limites ont été mesurées dans un légume vert (le komatsuna) cultivé dans un centre de recherche. Plusieurs pays ont déjà interdit ou réduit l'importation de produits frais en provenance du Japon.