Aux États-Unis, le département de la Défense a testé avec succès un groupe de 103 microdrones largués depuis trois avions de combat. Mus par une intelligence artificielle, ces petits engins de 16 centimètres de long ont démontré leur capacité à voler en formation et à prendre des décisions pour s'adapter aux circonstances.

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    Les drones miniature ou microdrones intéressent beaucoup l'armée et les services de renseignement. Discrets, peu onéreux, ils peuvent être déployés pour des missions de surveillance ou de repérage. L'un des défis techniques consiste à pouvoir les faire voler en groupe ou plutôt en essaim, de manière à disposer d'un ensemble d'appareils dont la taille puisse varier en temps réel sans qu'il soit nécessaire de reconfigurer le plan de vol.

    En octobre dernier, le département de la Défense (DoD) des États-Unis a réalisé un essai en conditions réelles avec 103 microdrones lâchés depuis trois avions de chasse F/A-18 Super Hornet. Les engins en question sont des Perdix, des drones autonomes de 30 centimètres d'envergure et 16 centimètres de long pour 290 grammes initialement conçus par le MIT (Massachusetts Institute of Technology). En 2013, ils ont été modifiés pour un usage militaire dans le but de leur faire accomplir des missions de reconnaissance à basse altitude terrestres ou maritimes. Les Perdix peuvent être lancés depuis la terre, les airsairs ou la mer et évoluer en petits ou grands groupe coordonnés.

    Les microdrones Perdix s’organisent d’eux-mêmes

    Ces microdrones ne sont pas préprogrammés. Une intelligence artificielle commune leur permet de communiquer entre eux et de collaborer afin de s'adapter les uns aux autres pour évoluer en essaim et gérer l'arrivée et le départ de nouveaux appareils. L'opérateur qui contrôle l'essaim de microdrones n'a donc pas besoin de les commander individuellement. Il déclenche une action collective et les Perdix décident de la meilleure façon de la réaliser.

    Cette vidéo montre comment l'essaim s'organise pour venir patrouiller autour des points rouges qui sont des repères définis par l'opérateur. On observe notamment comment les microdrones se rassemblent autour d'une zone géométrique semblable à un ferfer à cheval pour ensuite venir se concentrer sur un seul point autour duquel ils se coordonnent pour orbiterorbiter dans un rayon de 100 mètres. Le DoD travaille actuellement sur la septième génération de Perdix et compte en faire produire une série de 1.000 exemplaires cette année. © US Department of Defense